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Dans un webinaire intitulé ‘Rester actif dans les périodes exceptionnelles’, plusieurs gestionnaires de fonds de Columbia Threadneedle ont expliqué ce qu’ils ont fait pendant l’énorme volatilité de ces dernières semaines. Les grands mouvements de cours leur ont permis de sélectionner la qualité à un prix plus acceptable. En outre, il s’est avéré que ce sont surtout les entreprises de haute qualité qui, relativement parlant, ont obtenu les meilleurs résultats. 

Tous les secteurs ne sont pas logés à la même enseigne

Andrew Harvie, client portfolio manager chez Global Equities, souligne qu’aucun secteur n’est resté à l’abri de la récession, ce qui ne change cependant rien au fait que, relativement parlant, certains ont pu se démarquer. Les secteurs défensifs tels que la santé, les biens de consommation et les services publics sont ceux qui ont le mieux résisté, avec une performance de 10 à 15 % supérieure à la moyenne (mesurée sur la base de l’indice mondial des actions MSCI ACWI). Fait remarquable, la technologie s’est également relativement bien comportée. « La technologie combine la croissance avec des caractéristiques défensives, et a été récompensée pour cela », explique Harvie. Pour le gestionnaire, l’utilisation de la technologie et une numérisation poussée seront essentielles pour que les entreprises puissent traverser la crise économique actuelle. « Les entreprises qui feront bon usage de la technologie disponible sortiront de cette crise relativement gagnantes, tandis que celles qui ne le feront pas seront perdantes. »

L’excellente performance des soins de santé ne devrait pas surprendre dans les circonstances actuelles, mais toutes les entreprises de ce segment ne doivent pas être mises dans le même panier, estime David Dudding, gestionnaire du fonds Global Focus Strategy. « Il y a une nette différence entre les sociétés pharmaceutiques pures et les fabricants d’applications médicales (med tech dans le jargon spécialisé). Ces derniers se portent mal car dans les hôpitaux, tout est aujourd’hui axé sur le Covid-19 et presque toutes les autres interventions ont été reportées. Cependant, ils récupéreront, car ces interventions doivent être réalisées à moyen terme. Cela nous a donné l’opportunité de sélectionner des noms intéressants, comme l’américain Danaher. »

L’énergie, le secteur financier, les matières premières, les valeurs industrielles et l’immobilier se sont moins bien comportés, souligne Andrew Harvie. « Il est intéressant de constater que les perdants relatifs ont affiché de mauvais résultats aussi bien sur les 3 derniers mois que sur les 3 dernières années. La crise actuelle n’a pas changé grand-chose, si ce n’est que la sous-performance relative à court terme a été plus importante qu’auparavant. Et ce n’est pas un hasard si ce sont les secteurs plus dépendants de la conjoncture, surendettés et utilisant un effet de levier qui se sont moins bien comportés. »

Période intéressante

Selon David Dudding, cette crise démontre une fois de plus les avantages de la gestion active par rapport à la gestion passive. « En ayant un portefeuille composé principalement d’entreprises de croissance de haute qualité caractérisées par un avantage concurrentiel, un faible endettement, un bilan solide et un rendement élevé des capitaux propres, il est possible de faire la différence sur les marchés boursiers orientés à la baisse. Le fonds Global Focus Strategy affiche une performance de 10 % supérieure à son indice de référence : la gestion active est donc payante. » 

Il souligne également que la période actuelle est intéressante pour les gestionnaires actifs, car les mouvements extrêmes des cours font que certaines entreprises qui figuraient sur la liste d’achat depuis un certain temps déjà mais étaient toujours trop chères entrent soudain en ligne de compte pour être sélectionnées. « En tant que gestionnaire, il ne faut pas craindre d’effectuer davantage de transactions et d’augmenter la rotation des fonds, surtout si cela sert à améliorer la qualité du portefeuille. » Aujourd’hui, la pondération la plus importante de son portefeuille est attribuée aux grandes entreprises moins volatiles, dont les bénéfices et le chiffre d’affaires sont stables et le niveau d’endettement est faible. « L’action Disney est un bon exemple de notre focalisation sur la qualité et de notre compréhension de qui seront les gagnants à plus long terme. Elle est revenue au niveau de prix intéressant d’il y a six ans, et bien que l’entreprise connaisse actuellement des difficultés, elle sortira certainement plus forte de la crise. »

Enfin, Dudding souligne qu’en période de volatilité, il est important de garder la tête froide, de rester fidèle à sa philosophie d’investissement et surtout, de ne pas se laisser influencer par les mouvements quotidiens ou les événements de l’actualité. « Car aujourd’hui, on dit tellement de choses susceptibles de mettre les marchés en mouvement et de les induire en erreur qu’il est préférable de s’en tenir à l’écart. »
 

 

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