Avec l’ouverture d’une agence à Waterloo, Delen Private Bank comptera donc bientôt onze antennes en Belgique. Une stratégie d’expansion marquée par une volonté de proximité qui porte ses fruits. Car, ainsi que l’explique Paul de Winter, « tout entretien confidentiel commence dans un environnement familier.»
Selon le quotidien l’Echo, l’ouverture de l’agence à Waterloo doit permettre à la banque privée de s’adresser aux pas moins de 700 clients qu’elle compte sur la commune, de même qu’aux 3300 autres répartis à travers le Brabant wallon. La raison de ce développement est que les clients ont de plus en plus de difficulté à venir à Bruxelles, explique René Havaux, l’actuel vice-président du comité direction qui succédera prochainement à Paul de Winter en tant que CEO.
« Déplacements inutiles »
Havaux explique que si la banque a des clients dans la zone concernée, elle y a aussi des collaborateurs qui y vivent, ce qui permet d’éviter les déplacements inutiles pour tout le monde. » Delen Private Bank dispose déjà de dix antennes dans le pays. Outre Anvers et Bruxelles, il s’agit de Gand, Hasselt, la Campine, Knokke, Louvain, Liège, Namur et Roulers.
En ce qui concerne l’ampleur de cette expansion, tout est question de masse critique, estime Havaux. Les agences doivent être en mesure d’offrir un service complet, basé sur une stratégie visant à être toujours proche du client, avec des private bankers implantés dans la région. C’est pourquoi la banque ne voit pas d’avenir dans des robots-conseillers développés au détriment du contact personnel.
« Le contact personnel devient un luxe »
« Le contact personnel devient un luxe. Posez-vous la question : quand la bourse perd 15 %, qui allez-vous appeler ? Un robot ? », poursuit Maxime Schöller, chargé de relation clients chez Delen. Toutefois, l’accent restera mis sur la gestion discrétionnaire, mise en œuvre avec succès sous Paul de Winter et représentant désormais pas moins de moins de 92 % des comptes clients.
La Banque Delen a été fondée en 1936 par André Delen, qui s’établit alors comme agent de change. Dans les années septante, son fils Jacques, huitième et dernier enfant de la famille, rejoint l’entreprise familiale avec ses deux frères (Paul et Jean), initialement comme agent de change. Lorsque Jacques passe les rênes à son propre fils en 1975, le bureau de change devient l’un des gestionnaires de patrimoine les plus performants de Belgique.
Delen emploie aujourd’hui 425 personnes au Benelux et compte plus de 31 milliards d’euros sous gestion. L’adage de Jacques Delen est qu’« on ne peut pas être prudent juste à temps ». Celui-ci se reflète également dans la gestion d’actifs, qui reste à l’écart des placements alternatifs comme le private equity et les produits structurés.
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