Malgré les conditions boursières extrêmement turbulentes, Delen Private Bank et Bank Van Breda, les participations private banking d’Ackermans & van Haaren, ont enregistré d’excellents résultats au cours du premier semestre. Les actifs sous gestion ont cependant chuté de 10 %.
C’est ce qui ressort du rapport semestriel du holding qui détient les banques privées, la société anversoise cotée Ackermans & van Haaren. Le total des actifs sous gestion de Delen Private Bank s’élevait à 47,75 milliards d’euros au premier semestre 2022. Au premier semestre de l’année précédente, ce chiffre était légèrement supérieur à 50 milliards d’euros. À la fin 2021, une excellente année boursière, les actifs sous gestion s’élevaient encore à 54,34 milliards d’euros.
La part très importante de la gestion discrétionnaire, dans laquelle Delen Private Bank est spécialisée, est frappante. Ce chiffre s’élève désormais à 86 %. Lors d’un précédent entretien avec Investment Officer, le CEO René Havaux avait déclaré que la banque privée est fortement engagée dans la gestion discrétionnaire et souhaite inciter les clients à investir dans des fonds profilés diversifiés.
« La gestion discrétionnaire a de nouveau le vent en poupe et représente 40 % du marché total, au détriment de la gestion conseil. Auparavant, il y avait trois branches de service équitablement réparties entre gestion discrétionnaire, gestion conseil et execution only, mais nous nous dirigeons maintenant vers le 40-30-30 et tablons sur une poursuite de cette tendance », précise Buysschaert durant l’entretien.
La part des Pays-Bas s’élève à 1,046 milliard, soit à peu près le même montant qu’au premier semestre 2021. En août, Delen a également acquis Groenstate Vermogensbeheer, ce qui lui permet de mieux s’inscrire sur la carte aux Pays-Bas également. Oyens & Van Eeghen a été acquis en 2015 et Nobel Vermogensbeheer a suivi en 2019.
Bénéficice
Autre fait marquant, Delen Private Bank reste largement bénéficiaire d’un point de vue opérationnel. Le bénéfice brut d’exploitation du premier semestre 2022 s’élevait à 256 millions d’euros. Le ratio coûts-revenus s’élève à 52 %, soit une légère augmentation par rapport au premier semestre 2021.
Les frais de personnel et l’amortissement des bâtiments étaient légèrement supérieurs à ceux des périodes précédentes.
De nombreux observateurs du secteur font l’éloge du modèle d’entreprise ‘lean and mean’ de Delen, développé à l’origine par Jacques Delen et maintenant pleinement poursuivi par l’équipe de management actuelle. Une informatisation et une automatisation poussées, avec les investissements correspondants dans l’IT, constituent la base de ce modèle.
Portefeuilles
Chez Delen Private Bank, un portefeuille équilibré a généré une perte de -13,69 % au premier semestre, un résultat légèrement plus faible que celui du groupe de pairs de 1200 fonds, qui a enregistré une perte de 12,12 %. Le profil patrimonial le plus dynamique a perdu 15,5 %, contre 14 % pour le groupe de pairs.
Dieter Haerens, CEO de Saxo Belgium, avait déjà salué le modèle d’allocation d’actifs de Delen en des termes particulièrement élogieux en mars 2021 : « Vous pouvez parfaitement réaliser un mix d’allocation d’actifs stratégique avec des éléments sous-jacents apparemment standardisés. Ce profil peut être ajusté au cours des différentes phases du cycle de vie dans lesquelles se trouvent les personnes. On oublie souvent que jusqu’à 75 % du résultat total de l’investissement est déterminé par l’allocation stratégique. Deuxièmement, 85 à 90 % des fonds dits actifs sont à la traîne par rapport à l’indice de référence. »
Bank van Breda, la banque des entrepreneurs et des professions libérales, a également enregistré de très bons résultats au cours du premier semestre. Delen bénéficie également du cross-selling entre les deux entités : lorsque les avoirs des entrepreneurs atteignent un certain seuil critique, ils sont souvent placés en gestion discrétionnaire chez Delen.