La Deutsche Bank reste un fervent partisan de l’architecture ouverte mais, afin de garantir le conseil, les frais d’entrée sur certains fonds sont portés à 1 pourcent. Tel est ce que déclare le porte-parole Jean-Michel Segers de Deutsche Bank Belgique dans une réaction à Investment Officer.
La Deutsche Bank a porté à 1 pourcent les frais d’entrée sur les fonds en architecture ouverte, ce qui a suscité de nombreuses réactions sur le marché. Entretien avec Jean-Michel Segers.
« Tout d’abord, je dois dire que la Deutsche Bank reste un fervent partisan de l’architecture ouverte. Aujourd’hui, nous proposons une large gamme de 1 800 fonds : les nôtres, mais aussi ceux d’autres institutions financières. Un deuxième volet de notre approche est le conseil. En Belgique, il existe encore un certain nombre de plates-formes proposant une architecture ouverte, mais ce sont principalement des courtiers en ligne, qui ne fournissent pas de conseils. Nous offrons les deux et avons donc un positionnement assez unique dans ce domaine. »
Qualité
Si nous voulons continuer à investir dans la qualité, nous nous voyons contraints d’appliquer ces frais d’entrée de 1 pourcent. Ceci est la conséquence indirecte de la directive Mifid II, qui apporte de grands avantages en termes de transparence et de protection des investisseurs, mais a également augmenté les coûts dans un certain nombre de domaines pour acteur tel que nous. L’un des effets secondaires de la Mifid II est que nous constatons qu’il y a beaucoup d’investissements à réaliser dans les TI, et il en va de même pour nous. »
Segers souligne que les frais d’entrée de 1 pourcent restent raisonnables : « Par rapport à ce que pratiquent les grandes banques, notre proposition reste encore deux à trois fois moins chère. »
Investir
Segers déclare également qu’on utilise véritablement les frais d’entrée à l’avantage du client : « Il ne s’agit pas d’un coût fixe comme celui qui est appliqué pour la tarification des retraits d’espèces. Nous investissons dans la sélection des meilleurs fonds et gestionnaires d’actifs. À partir du 1er juillet et du 1er septembre, deux nouveaux gestionnaires d’actifs viendront ainsi rejoindre notre plate-forme. Nous nous intéressons aussi bien aux grands acteurs internationaux qu’aux petites boutiques pouvant offrir une forte valeur ajoutée à nos clients dans certaines classes d’actifs. »
À cet égard, une due diligence est de la plus haute importance : « Au sein de la Deutsche Bank, nous disposons également d’une équipe de spécialistes qui sélectionne les sociétés de fonds et les fonds. Pour la due diligence, nous combinons notre recherche interne avec une société d’audit internationale, ce qui nous distingue de nos concurrents. »
Enfin, Segers souligne également que cette analyse porte ses fruits : « Tout cela fait que 92 pourcent des fonds qui composent les portefeuilles de nos clients affichent aujourd’hui 3, 4 ou 5 étoiles Morningstar. Ces fonds ont dégagé 2,7 pourcent de rendement supplémentaire par an par rapport à des fonds de la même catégorie qui ne disposeraient que d’une ou deux étoiles Morningstar. Et ce, sur une analyse effectuée au 30 septembre 2018 et portant sur les cinq dernières années. »
La Deutsche Bank en Belgique représente 22 milliards d’euros d’actifs sous gestion et 300 000 clients.