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La grande région de Courtrai (autrement dit, le sud-ouest de la Flandre) est très intéressante pour Dierickx Leys Private Bank. Grâce à l’acquisition de la société de bourse locale Lawaisse au début de l’été, l’acteur anversois dispose désormais d’une plus large empreinte géographique.  

C’est ce qui ressort d’un entretien exclusif avec le directeur Filip Decruyenaere, qui a rejoint Dierickx Leys en 2017. « L’acquisition du fonds commercial de Van Goolen & Co, une société de bourse anversoise, est maintenant entièrement achevée, et la gérante Patricia Cappaert nous a récemment rejoints en tant qu’employée. Tous les actifs et les clients ont maintenant été transférés chez nous. En tant que visage familier, Patricia reste la personne de contact pour les clients existants. En effet, il est important d’assurer une continuité. Le service pour ces clients est également élargi. En tant que société de bourse, Van Goolen se concentrait en effet uniquement sur les transactions. Les clients peuvent désormais également bénéficier d’une gestion consultative et d’une gestion discrétionnaire, des atouts que nous allons faire connaître systématiquement. »

Lawaisse, qui était basée à Courtrai, sera également intégrée. Decruyenaere : « Cette acquisition a été achevée en avril et nous préparons maintenant la fusion pour le 14 septembre. Il s’agit d’une fusion par intégration, avec laquelle tous les passifs et les actifs de Lawaisse ont été repris. La société cessera donc d’exister. L’agence commerciale reste à Courtrai, mais le back office et l’administration sont transférés à Anvers. Ici également, l’éventail des services offerts aux clients sera beaucoup plus large. Cette intégration est à sa vitesse de croisière. »

Assureurs

Dans une interview accordée l’année dernière, Decruyenaere avait déjà indiqué que Dierickx Leys souhaitait se concentrer davantage sur les clients institutionnels. Decruyenaere : « Nous avons conclu un accord avec deux assureurs pour inclure certains de nos fonds, en premier lieu notre fonds Balanced, dans leurs solutions d’assurance de la branche 23. Nous allons également créer davantage de solutions pour les fonds alloués, qui apparaissent de plus en plus comme une alternative au partenariat. Nous sommes également en pourparlers avec un troisième assureur. Nous discutons aussi beaucoup avec les comptables concernant les fonds RDT, en particulier les agences locales. En effet, de nombreux comptables ne sont pas très familiers avec les RDT. Nous approchons également le secteur non lucratif et les fonds de pension. Mais il s’agit d’un travail de longue haleine. »

La crise du coronavirus

En raison de la crise du coronavirus, une grande partie du personnel de Dierickx Leys était également en télétravail. C’est encore le cas aujourd’hui, avec un système de rotation à l’agence. Decruyenaere attache néanmoins une grande importance au contact personnel entre les collaborateurs. Les solutions numériques sont également passées à la vitesse supérieure : « Nous avons par exemple mis une chatbox à disposition et rédigé une FAQ, et avons également essayé d’instaurer une grande confiance auprès de nos clients en étant présents et disponibles. C’est pourquoi nous n’avons pas connu de sorties massives. Dans l’ensemble, d’un point de vue commercial, nous ne pouvons donc pas nous plaindre. »

Gestion consultative

D’après les entretiens qu’il a eus avec des gestionnaires, Investment Officer estime que beaucoup souhaitent abandonner la gestion consultative. Selon Decruyenaere, ce n’est pas le cas chez Dierickx Leys. « Nous sommes l’un des rares acteurs à encore la proposer à partir du montant assez démocratique de 250 000 euros. Nous sentons que le marché en a encore besoin. En continuant à offrir ce service, nous nous attendons à ce que les clients soient toujours intéressés. Nos collaborateurs sont également vraiment passionnés par les marchés financiers, ce qui nous aide à continuer à le faire à long terme. Nous pensons qu’une certaine vision sera toujours rentable à long terme. »

Fonds de profil

Les fonds de profil (multi-actifs) de Dierickx Leys ont connu une année plus difficile. Par exemple, le rendement du fonds équilibré Balanced se situe à -5,06 % YTD. Dans cinq ans, le rendement annualisé après frais sera de 3,85 %. Le rendement du fonds 100 % actions est de -7,6 % YTD et de 6,69 % annualisé sur cinq ans. Les rendements YTD sont à la traîne, mais les résultats à long terme sont encore très positifs. 
« Certains choix ne se sont pas avérés aussi judicieux. Juste avant le coronavirus, nous nous sommes davantage orientés vers le luxe et l’immobilier. Nous pensions que le luxe était à l’épreuve des crises et générerait des flux de trésorerie. Nous avions aussi trop de liquidités et avons donc manqué une bonne partie de la reprise. Mais à long terme, notre trackrecord reste solide et nous nous en tenons à notre approche. Le rendement de notre fonds ‘growth’ axé sur la technologie et l’industrie pharmaceutique est à +18% YTD. Les entrées ont également été importantes grâce aux performances, ce qui témoigne du fait que les choix audacieux et ciblés peuvent être payants. » 
 

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