Les marchés d’actions souffrent de la moindre propension au risque des investisseurs cette année. Mais malgré la guerre qui fait rage aux frontières de l’Europe, les valeurs européennes affichent une relative bonne santé. Toutefois, ce constat s’applique surtout pour les grandes capitalisations : les actions des entreprises plus petites s’enfoncent nettement dans le rouge.
Depuis le début de l’année, les investisseurs manifestent clairement une aversion plus marquée pour le risque et les actions ont subi des dégagements aux quatre coins de la planète. La hausse de l’inflation, le ralentissement de la croissance économique, les relèvements de taux (attendus) et les tensions géopolitiques constituent autant de facteurs délétères pour les investissements risqués.
Les actions européennes n’ont pas échappé à la tendance, mais sur les cinq premiers mois de l’année, elles affichent une perte de 6,63 %, contre un recul de 7,61 % pour le MSCI World. C’est pour le moins étonnant, car l’une des grandes sources d’inquiétude sur les marchés financiers est la guerre en Ukraine, qui a lieu à nos frontières.
Les conséquences économiques de ce conflit se feront donc surtout sentir dans les pays de notre continent ; rien que la hausse des cours énergétiques a un impact notable sur le porte-monnaie du consommateur européen. Les petites entreprises (moyennes et petites capitalisations) sont souvent actives sur le plan international et seront encore plus touchées que les multinationales, dont le champ d’action est souvent mondial. En outre, ces petites et moyennes capitalisations sont souvent considérées comme plus risquées par les investisseurs, ce qui explique en grande partie les performances décevantes de ces titres en 2022.
Ainsi, les indices MSCI Europe Mid Cap et MSCI Europe Small Cap ont cédé 13 %, soit une perte deux fois plus importante que celle du MSCI Europe, dominé par les grandes capitalisations. Outre la taille de l’entreprise, un facteur de style intervient aussi. Comme c’est le cas des grandes capitalisations, les actions axées sur la valeur, et notamment les titres énergétiques et financiers, ont fait bien mieux que les titres de croissance, dont la santé et la technologie. Ainsi, l’indice MSCI Europe Mid Value n’a abandonné que 5,82 %, tandis que le MSCI Europe Mid Growth plongeait de 19,32 %.
Le top 5 de la semaine reprend les fonds de la catégorie Morningstar des actions européennes de moyennes capitalisations, sur la base de leur performance entre sur les cinq premiers mois de 2022.
En tête du classement, le fonds DWS Invest ESG European Small/Mid Cap est le mieux parvenu à limiter ses pertes. Depuis sa création, en octobre 2018, le fonds est géré par une équipe composée de Philipp Schweneke, Christian Schindler, Christina Resin, Oliver Pucker et Valerie Schueler.
Ces cinq gérants mettent l’accent sur les entreprises affichant des fondamentaux solides et une belle performance ESG. Ils privilégient en particulier les sociétés qui affichent une croissance supérieure à la moyenne de leur chiffre d’affaires et de leur rentabilité, et y parviennent de manière durable. Fin avril 2022, les principales positions du portefeuille, qui en compte une soixantaine, étaient Rexel, Scout24 ou IG Group. Les performances de 2022 s’expliquent par la surexposition (par rapport aux pairs sectoriels) à la finance et une sous-exposition à la santé et à la technologie. En outre, certains choix de titres ont eu un effet positif sur la performance relative. Cela a notamment été le cas de l’exposition à Bankinter, Solaria Energia y Medio Ambiente et Pearson.
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