La FOMO (Fear of Missing Out, soit la peur de rater quelque chose) joue clairement un rôle sur les marchés boursiers, car les investisseurs optent à nouveau pleinement pour les actions. Tel est ce qui ressort clairement de l’enquête menée régulièrement par BoFA.
Suite à la diminution du pessimisme au sujet de l’économie mondiale, les investisseurs abandonnent leur attitude pessimiste et opèrent un retour vers les actions. Par conséquent, le marché haussier en actions, qui dure depuis maintenant plus de dix ans, peut encore bénéficier d’une prolongation.
Les investisseurs interrogés par Bank of America ont augmenté leurs positions en actions d’en moyenne un cinquième au cours du dernier mois, ce qui est principalement dû à l’optimisme quant à la croissance mondiale. Plus de la moitié des 178 investisseurs interrogés, qui représentent ensemble pas moins de 574 milliards de dollars d’actifs sous gestion, estiment que les actions se comporteront mieux que les autres catégories d’actifs l’an prochain. Ils ont maintenant 21 % d’actions de plus que les indices de référence qu’ils suivent, soit le plus haut niveau en un an.
Bulls are back
‘Les acheteurs (bulls) sont de retour’ déclarait Michael Hartnett, chief investment strategist chez BofA, au FT. « Les investisseurs font clairement l’expérience de la FOMO, ce qui a alimenté une vague d’optimisme et une augmentation de l’exposition aux actions et aux valeurs cycliques. »
L’enquête semble montrer que les préoccupations concernant la lenteur de la croissance économique qui avaient conduit à un important stimulus monétaire ainsi qu’à une ruée vers les obligations d’État sont enfin retombées. La plupart des investisseurs interrogés par la banque s’attendent maintenant à ce que l’économie mondiale continue de croître l’an prochain. Il s’agit de la plus forte hausse d’optimisme durant les 20 années d’existence de l’enquête.
L’amélioration des perspectives de croissance, due en partie à la baisse des taux d’intérêt, ainsi que l’optimisme grandissant quant à la conclusion d’un accord commercial entre les États-Unis et la Chine ont insufflé une nouvelle vie aux actifs risqués. Le fait que les actions américaines aient atteint un nouveau sommet ce mois-ci n’est donc pas un hasard.
Il s’agit d’un changement majeur par rapport à l’enquête réalisée au début de l’année, qui indiquait que la peur poussait les investisseurs à se réfugier dans les segments les plus défensifs du marché boursier et à acheter des obligations d’État ‘sûres’.
Liquidités
Bien entendu, cela signifie que les niveaux de liquidités sont en baisse. Les liquidités sont maintenant plutôt mises au travail sur les marchés boursiers. Selon l’enquête, les investisseurs n’ont que 4,2 % de liquidités sur leurs comptes, soit la plus forte baisse mensuelle en trois ans et le plus bas niveau depuis 2013.