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Les craintes d’inflation s’estompent, tout comme la vague de vente sur les marchés obligataires. Dans le même temps, les valeurs technologiques montrent des signes de reprise. Pourtant, le risque d’une nouvelle vente d’obligations n’a pas disparu. Cela a incité les chercheurs à déterminer si les obligations peuvent continuer à servir d’amortisseur pour les portefeuilles multi-actifs, même lorsque les taux d’intérêt sont bas.  
 
Les chercheurs Giulo Renzi-Ricci et Lucas Baynes de Vanguard Research affirment que même en cas de taux d’intérêt extrêmement bas, voire négatifs, comme c’est le cas actuellement, les obligations d’État continuent d’offrir une forte protection contre la baisse par rapport aux obligations d’entreprise (mais aussi aux actions). C’est ce qui ressort de leur article récemment publié intitulé «Hedging equity downside risk with bonds in the low-yield environment». 

La paire a examiné la corrélation entre les sous-classes d’actifs dans le domaine des revenus fixes. Quelle est leur contribution aux rendements si les prix des actions baissent et qu’il y a une correction ou même un marché baissier ? Vanguard s’est spécifiquement penché sur l’hypothèse selon laquelle l’investment grade est un substitut convaincant aux obligations d’État. Non, ils ne le sont pas, disent Renzi-Ricci et Baynes.

Classes de sous-actifs de corrélation

Pour parvenir à cette conclusion, ils ont examiné la corrélation entre les sous-classes d’actifs à revenu fixe (liquidités, obligations d’État et crédits) et leur attribution en cas de chute des marchés d’actions. La recherche a porté spécifiquement sur les marchés britannique et allemand. 

Historiquement, la corrélation entre les actions et les obligations a été tantôt négative, tantôt positive. Mais depuis la fin des années 1990, elle est principalement négative. En moyenne, si les rendements des actions sont inférieurs à la moyenne historique, les rendements des obligations sont supérieurs à la moyenne - et vice versa. 

De plus, dans le cas ci-dessus, les obligations d’État ont un rendement supérieur à celui des obligations d’entreprise. Même avec des taux d’intérêt négatifs en Allemagne et des taux d’intérêt inférieurs à 1 % au Royaume-Uni, ces obligations d’État réduisent le risque du portefeuille et absorbent mieux les chocs que les obligations d’entreprise. 

Crise financière majeure

La recherche a également examiné l’effet d’un portefeuille composé d’actions et d’obligations mondiales. Lorsque, lors de la grande crise financière de 2007-2008, les actions mondiales ont chuté de 34 % en moyenne, les obligations globales ont dégagé un rendement de 8 %.

Il en va de même pour la bulle des actifs japonais qui a éclaté en 1992 : les actions ont rapporté 13 %, les obligations 13 %. 

Enfin, les chercheurs ont examiné le mois de mars 2020 : lorsque les actions mondiales ont perdu en moyenne 16 %, les obligations globales ont gagné 1,2 %. Pourtant, les obligations d’État ont également subi des pertes en mars. En général, nous ne pouvons pas nous attendre à ce que les obligations montent chaque fois que les actions baissent», concluent les chercheurs.  

Mais, si l’on considère la période allant de 1988 à novembre 2020 - période pendant laquelle les rendements obligataires n’ont cessé de baisser - lorsque les actions mondiales ont affiché des résultats négatifs sur une base mensuelle, les obligations ont pu afficher des rendements positifs dans 71 % des cas. 

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