Degroof Petercam
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La Commission européenne a autorisé cette semaine le rachat de Degroof Petercam par CA Indosuez, filiale du groupe Crédit Agricole, basé à Paris.

La Commission est parvenue à la conclusion que l’opération de concentration ne soulèverait pas de problèmes de concurrence, compte tenu de la position limitée des parties concernées sur le marché.

Le Crédit Agricole avait annoncé en août qu’il rachetait à quelques familles environ 80 % des parts de Degroof Petercam, la plus grande banque privée de Belgique, au prix de 145 euros par action. La transaction valorise Degroof Petercam à hauteur de 1,55 milliard d’euros.

L’alliance entre Degroof Petercam, qui gère environ 71 milliards d’euros d’actifs, et Indosuez Wealth Management, qui compte 135 milliards d’euros d’actifs sous gestion, permettrait de créer un leader paneuropéen de la gestion de patrimoine, de bénéficier de relais de croissance mondiaux et de se positionner comme un consolidateur du secteur sur le marché européen.

Six familles belges vendent

Jusqu’à la finalisation de la transaction, Degroof reste majoritairement détenue par un groupe d’actionnaires belges, dont Guimard Finance, CLdN Finance et les familles belges Philippson, Siaens, Schockert, Haegelsteen, Peterbroeck et Van Campenhout. Ensemble, ils détiennent plus de 72 % de l’entreprise, tandis qu’un groupe de « partenaires financiers » non identifiés en possède environ 22 %.

Fondée en 1871, Degroof Petercam emploie environ 1400 personnes, dont plus de 400 au Luxembourg. L’entreprise est née en 2015 de la fusion de Degroof et Petercam. 

Depuis lors, son conseil d’administration est composé de représentants des familles actionnaires, dont le baron Alain Philippson, dont le grand-père a fondé Degroof en 1871, et qui est resté dans l’entreprise pendant plus de 45 ans. Bien qu’il ait pris sa pension en 2020, Alain Philippson, né en 1939, est toujours directeur.

Blanchiment

Tout en restant rentable, Degroof a lutté ces dernières années pour répondre aux exigences de plus en plus strictes en matière de lutte contre le blanchiment d’argent dans un paysage toujours plus concurrentiel soumis à la pression d’une réglementation rigoureuse. 

En décembre dernier, la CSSF, la Commission du secteur financier luxembourgeois, a infligé une amende de 1,56 million d’euros à l’entreprise pour « non-respect de ses obligations professionnelles ». Cette sanction reste la deuxième plus élevée jamais imposée par la CSSF.

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