Berengere Blaszcyk, Franklin Templeton
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En ces temps de réglementation renforcée et alors que les portefeuilles d’investissement ont besoin de diversification, l’éducation financière gagne encore en importance. C’est la raison pour laquelle le gestionnaire de fonds américain Franklin Templeton a ajouté des modules numériques à son programme éducatif B2B, y compris en Belgique. « Le conseil ne fera que gagner en complexité. »

À la fin de l’année, ce que les conseillers financiers auront véritablement signifié pour leurs clients sera clair aux yeux de tous. Les clients recevront alors, pour la première fois depuis l’introduction de Mifid II, le détail des frais relatifs à la gestion de leur portefeuille.  

Du conseil complexe

Ces chiffres doivent aussi refléter la valeur ajoutée du conseiller financier, explique Berengère Blaszczyk, responsable de la distribution de Franklin Templeton pour la France et le Benelux, dans un entretien avec Investment Officer. 

« C’est le travail de l’asset manager de faire en sorte que les produits soient vendus au bon profil de client ; en effet, une vente abusive nuit à toutes les parties impliquées. Le renforcement des règles exerce une immense pression sur les conseillers financiers. J’estime donc qu’un partenariat approfondi avec nos clients, sous la forme d’un programme éducatif commun, est une nécessité à l’époque actuelle. » 

Selon Blaszczyk, les banques sont partisanes d’une meilleure formation, aussi bien pour leur propre personnel que pour leurs gérants d’agences indépendants. La quantité de produits, combinée aux exigences actuelles en matière de transparence, complexifie toujours plus les activités de conseil.   

« Avant, les conseillers vendaient presque exclusivement des produits internes et des portefeuilles avec une protection de capital ou une surveillance du cours plancher. Ces dernières années cependant, de nouvelles offres sont massivement venues s’ajouter. Pour un conseiller, il est extrêmement important de savoir ce qu’il vend, à qui et à quelle fin. »

Diversification

Étant donné les faibles taux d’intérêt actuels, le client a également, selon Blaszczyk, tout intérêt à ajouter davantage de diversification à son portefeuille en investissant dans plus de fonds. « À cet égard, les connaissances financières du conseiller doivent certes être suffisantes, mais pas seulement : il doit également être suffisamment à l’aise avec son sujet pour pouvoir fournir des conseils clairs aux clients et leur permettre de franchir le pas vers des investissements alternatifs, par exemple, d’une manière responsable. » 

En 2007, le gestionnaire a lancé la Franklin Templeton Academy en Belgique suite à son succès en Amérique. Les formations classiques s’adressent spécifiquement à l’investissement en rapport avec la vente de produits à des clients. Des formations en ligne viennent donc s’ajouter à cela, explique Blaszczyk. Des thèmes tels que « pourquoi la diversification est-elle importante » ou « qu’est-ce que la volatilité et comment l’expliquer à un client », par exemple, peuvent parfaitement être enseignées par le biais de webinaires en direct ou d’un cours en ligne.

Des efforts communs

Les cours sont disponibles en français comme en néerlandais. Les banques peuvent choisir elles-mêmes quelle formule elles souhaitent pour quel sujet et quel type de professionnel. Elles peuvent en outre proposer leurs propres programmes de formation sur la nouvelle plateforme. L’objectif est également de collaborer, grâce à ce nouveau parcours éducatif, avec des organisations sectorielles comme Febelfin et Efama, qui investissent elles aussi beaucoup dans l’éducation, poursuit Blaszczyk. 

« Renforcer la culture financière du conseiller comme du consommateur constitue un effort commun de l’ensemble du secteur. Tout le monde a pleinement conscience de cela. S’il était encore suffisant, dans le marché haussier de ces dernières années, de convaincre les clients par une histoire simple – la croissance explosive des fonds thématiques en était alors la preuve –, cela ne suffira plus sur le long terme. Pour pouvoir continuer à apporter une valeur ajoutée, des éléments tels que des alternatives liquides ou des EMD vont de plus en plus souvent faire partie du portefeuille standard. L’éducation forme le fil conducteur de cette transition que notre secteur doit réaliser. » 

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