Ben Inker de GMO reconnaît que les marchés émergents ont connu un très mauvais trimestre et qu’on peut s’attendre à une persistance de la faiblesse à court terme. Mais, affirme-t-il dans un rapport trimestriel, les actions et devises des marchés émergents sont moins chères qu’il y a trois mois. Grâce à la valorisation bon marché, Inker qualifie les actions de valeur des marchés émergents d’‘actifs les plus attrayants’.
GMO a une importante position en actions des marchés émergents. « Sans aucun doute, le positionnement a été douloureux au dernier trimestre », reconnaît Inker, responsable de l’allocation d’actifs de la société de fonds, dans une Quarterly Letter.
Compte tenu de l’effet d’élan, il ne trouverait pas étonnant que la faiblesse des marchés émergents persiste encore un trimestre. Toutefois, sur la base des fondamentaux sous-jacents, Inkel est optimiste quant aux actions des marchés émergents. « Pour l’instant, sur la base des fondamentaux sous-jacents à court ou long terme, nous ne voyons aucune raison de douter des hypothèses qui sous-tendent nos modèles prévisionnels », déclare le responsable de l’allocation d’actifs.
« À plus long terme, l’évaluation est beaucoup plus prédictive des rendements des marchés émergents que ne l’est l’élan », estime-t-il.
Guerre commerciale
Cela ne signifie pas pour autant qu’Inker ne voit aucun risque. « Les actions émergentes sont toujours liées à des risques. C’est ce qu’implique un ‘actif à risque’, et les actions émergentes sont l’un des actifs les plus risqués qui soient. Cependant, en ce qui concerne le risque dont on parle le plus en ce moment (une guerre commerciale), il n’est pas évident que les actions des marchés émergents seront touchées. »
Du reste, il suppose enfin qu’une guerre commerciale aura un effet négatif sur les actions des marchés émergents, mais que l’effet sera alors au moins aussi négatif pour les actifs américains. « Il semble peu probable qu’il y aura un changement dans l’attrait relatif des marchés émergents dans les portefeuilles mondiaux. »