Non, cette chronique ne porte pas sur la durabilité, les objectifs climatiques ou les émissions de CO2. Mais à propos de la fable selon laquelle les entreprises du secteur de l’énergie sont une raison pour laquelle les bénéfices du marché général ne doivent pas baisser.
Bénéfices de l’énergie
Les bénéfices par action des sociétés énergétiques américaines incluses dans l’indice S&P 500 ont augmenté de plus de 250 % par rapport à l’année dernière. Mais cela ne masque pas une baisse des bénéfices du reste des entreprises.
Les bénéfices par action réalisés pour l’indice S&P 500 se situent juste au-dessus de 205 USD depuis juin. Donc, au cours des derniers mois, les bénéfices ont été à peu près stables.
Mais il en va de même pour l’indice S&P 500, hors valeurs énergétiques. Et bien presque, les bénéfices par action sont en baisse de 1,5% depuis juin.
Cela est disproportionné par rapport aux baisses de revenus que nous avons connues pendant les récessions. Au cours des trois dernières récessions, le bénéfice par action a diminué en moyenne de 33 %. Et même pendant la «peur de la croissance» liée à la Chine de 2015-2016, lorsqu’une récession américaine ne s’est pas matérialisée, les bénéfices ont considérablement diminué.
Attentes en matière de bénéfices
Mais la fable ne s’arrête pas là. Les prévisions de bénéfices pour l’indice S&P 500, qui continuent d’afficher une croissance positive, seraient également faussées par l’énergie.
Mais mon Bloomberg dit quelque chose de tout à fait différent. En effet, la différence de croissance des bénéfices entre le secteur de l’énergie et le reste du marché est pratiquement nulle. Soit dit en passant, cette croissance des bénéfices de 8 % prévue pour l’indice dans son ensemble me semble trop élevée compte tenu du ralentissement imminent de la croissance qui pourrait raisonnablement aboutir à une nouvelle récession aux États-Unis.
Jeroen Blokland est le fondateur de True Insights.