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Comme prévu, la Réserve fédérale a de nouveau relevé le taux cible des Fed Funds de 25 points de base pour le porter à 5,50 % (limite supérieure). La hausse cumulée des taux s’élève désormais à 525 points de base, ce qui en fait le plus important cycle de resserrement en plus de 40 ans.

Malgré la dernière hausse des taux, le président de la banque centrale américaine, Jerome Powell, s’est montré beaucoup plus prudent que lors de la précédente réunion du FOMC en juin. Son message sous-jacent était très clair : la Réserve fédérale est désormais totalement dépendante des données et, vraiment, je n’ai pas besoin d’une autre.

A graph showing the federal reserve tightening cycles</p>
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Pour renforcer son message, M. Powell a mis en avant les deux chiffres de l’emploi et de l’inflation qui paraîtront d’ici la prochaine réunion en septembre. Lors de la séance de questions-réponses de la conférence de presse, Powell a délibérément évité de faire référence aux deux hausses de taux d’intérêt envisagées dans le dernier Dot Plot. Mais pour Powell, il semble que cela appartienne au passé.

M. Powell a également souligné que le rapport sur l’IPC américain était légèrement meilleur que prévu et qu’il était important que les taux d’inflation diminuent rapidement, car il s’agit des changements de prix ressentis par la population américaine. Les prochains rapports sur l’IPC sont donc d’autant plus importants que mon analyse indique que l’IPC global ne peut baisser cette année que si les prix n’augmentent pas. Comme le montre le graphique ci-dessous, une augmentation mensuelle des prix de 0,2 %, égale à la moyenne à long terme, ramènera l’IPC global à 4 % d’ici la fin de l’année.

Le bilan

Enfin, M. Powell a donné une autre indication claire qu’il pense que la Fed en a fait assez. Il a déclaré aux journalistes que nous sommes arrivés à un point où il y a des risques des deux côtés. Jusqu’à présent, la Fed a pris le risque d’en faire trop pour maîtriser l’inflation.

Bien que M. Powell ait revêtu sa casquette de dovish, il a été clair quant aux futures réductions des taux d’intérêt. Ne comptez pas sur celles-ci cette année, ni immédiatement l’année prochaine, car l’inflation ne reviendra pas à l’objectif avant 2025.

L’espoir s’envole

Le fait que, contrairement à 2022, les attentes du marché se soient déplacées vers Powell, et ce sans chute brutale du marché boursier, montre que l‹ «espoir de la banque centrale» est un moteur essentiel pour les marchés cette année. Mais si c’est Powell qui l’emporte, le marché perdra son principal moteur.

Jeroen Blokland est le fondateur de True Insights, une plateforme qui fournit des recherches indépendantes pour construire des portefeuilles multi-actifs diversifiés. M. Blokland était jusqu’à présent responsable de la gestion multi-actifs chez Robeco. Son graphique de la semaine paraît tous les jeudis sur Investment Officer.

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