Paul Read prône un positionnement prudent sur les marchés financiers européens, avec une importante position de liquidité et une stratégie obligataire axée sur les émissions bancaires espagnoles et italiennes. La stratégie flexible se traduit par une exposition d’environ 21% des actifs sous gestion sur les actions européennes.
Avec une performance annualisée proche de 11% sur la dernière décennie, Invesco Pan European High Income affiche un historique attractif pour les investisseurs, avec une notation cinq étoiles chez Morningstar depuis de nombreuses années.
Il s’agit d’un des fonds flexibles les plus populaires au niveau européen avec plus de 12,5 milliards de dollars en actifs sous gestion.
La faiblesse des taux a toutefois pesé sur la performance ces dernières années, et encore davantage depuis le début 2018.
Cœur de portefeuille
« Notre stratégie vise à poursuivre une diminution du risque dans les portefeuilles. Pour autant, nous restons avant tout un fonds obligataire, même si notre positionnement sur les actions est actuellement proche des sommets (soit 21% contre un maximum théorique de 30%) », souligne Paul Read (gestionnaire du fonds).
« Il est toujours important de se souvenir quel est le profil de notre clientèle », qui reste encore actuellement constituée de 70% d’investisseurs particuliers. « Une poche actions à 21% des actifs sous gestion est suffisante pour l’objectif à long terme de notre fonds ».
« Invesco Pan European High Income est un fonds qui peut servir de base pour les particuliers, et qui leur permet de prendre un peu de risque sur les marchés boursiers tout en restant protégés contre les périodes de volatilités extrêmes » souligne Paul Read.
Et il constate que l’écart de rendement existant actuellement entre les actions et les obligations justifie un positionnement relativement important sur les actions.
Emissions bancaires
Le fonds géré par Paul Read conserve une importante poche de liquidités, et un positionnement sur les marchés obligataires qui fait la part belle aux obligations de meilleure qualité sur le haut rendement ainsi que sur la dette bancaire.
« Alors que nous étions assez pessimiste l’année dernière, nous avons commencé à retrouver un peu de valeur sur certaines branches du marché, et notamment dans la dette bancaire des grandes banques commerciales italiennes et espagnoles ».
Dans ce domaine, il souligne que le risque d’une faillite majeure est aujourd’hui fortement réduit, et que le secteur a intégré les conséquences de la crise financière.
« Le projet européen est trop important pour que les pouvoirs politiques autorisent une grande institution à tomber, et nous sommes donc très confiants sur les émetteurs que nous avons en portefeuille ».
« Nous nous attendons également à ce que les rendements obligataires restent sous pression durant les prochaines années, vu l’importance des dettes publiques en Europe », indique Paul Read.
« Ces dernières années, nous avons appris à nos dépends qu’il est dangereux de parier contre la Banque Centrale Européenne, et nous conservons une duration extrêmement courte sur les obligations gouvernementales européennes ».