Constant Korthout, VLK
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Avec l’acquisition du gestionnaire d’actifs Mercier Vanderlinden, Van Lanschot Kempen espère avoir posé une bonne base pour une stratégie de croissance active en Belgique. Le marché belge étant fragmenté, il faut s’attendre à davantage de consolidation.

C’est ce qu’a déclaré Constant Korthout, CFRO de Van Lanschot Kempen, lors d’un entretien. « Mais commençons par cette transaction et par tout mettre sur les rails. Nous disposerons alors d’une bonne base sur laquelle nous appuyer. Ensuite, je vois davantage de possibilités d’acquisitions et de partenariats en Belgique. »

« Van Lanschot Kempen souhaite augmenter sa part de marché en Belgique. La partie flamande, en particulier, est très intéressante car elle compte plusieurs banques privées de petite et moyenne envergure. Nous avons légèrement dépassé celles comme Van Lanschot Kempen, mais sortons également du lot des acteurs comptant 1 à 3 milliards d’euros sous gestion. »

Hugo Lasat, le CEO de DPAM, avait également déclaré lors d’un récent entretien avec Investment Officer qu’il s’attendait à une forte augmentation des fusions en Belgique. Selon lui, le nombre d’acteurs est trop important par rapport à l’épargne disponible des particuliers et des institutionnels.

En haut du classement

Après la transaction annoncée mercredi, Van Lanschot Kempen disposera en Belgique de 8,4 milliards d’euros d’actifs clients. Selon Korthout, cela place la banque ‘en haut du classement’. « Nous sommes déjà en bonne position dans le domaine du private banking aux Pays-Bas, mais nous pouvons encore nous développer en Belgique sur ce plan. Dans notre activité, l’échelle n’est pas sans importance, par exemple pour maintenir l’infrastructure. C’est pourquoi nous nous concentrons sur la croissance. Il s’agit d’une méthode parfaitement consciente pour continuer à prendre pied. »

Dans le cas de Mercier Vanderlinden, Van Lanschot a été approché par le gestionnaire d’actifs fondé par Stéphane Mercier et Thomas Vanderlinden. Korthout : « Ils ont approché plusieurs parties et ont également gardé l’option de rester indépendants. Au final, nous avions le meilleur scénario. Ils ont notamment été séduits par notre construction, avec laquelle nous commençons avec une participation de 70 % et passons à 100 % en 2025. Cela leur permettra d’offrir à leurs clients une continuité en termes de gamme de produits et de gestion dans les années à venir.

Trois fonds Mercier Vanderlinden

Thomas Vanderlinden a déclaré à Investment Officer qu’il maintiendrait ‘résolument’ sa philosophie d’investissement actuelle. « Les services d’investissement actuels de Mercier Vanderlinden, qui consistent en nos trois fonds, seront bien sûr maintenus. »

Korthout acquiesce et déclare qu’ils continueront de toute façon à porter le label MercLin. Quant à savoir si le nom Mercier Vanderlinden disparaîtra après cette période de transition, le CFRO répond que la collaboration s’intensifiera progressivement. « Le management restera certainement impliqué pendant les cinq prochaines années, après quoi nous verrons. »

Bien que Korthout considère la stratégie de croissance de Van Lanschot Kempen aux Pays-Bas et en Belgique comme une seule et même stratégie, il ne voit pas les deux marchés fusionner en un seul marché Benelux. « Sur le plan commercial, ce sont vraiment deux marchés différents. En termes de goût pour les produits, mais aussi de fiscalité. En même temps, nous sommes actifs aux Pays-Bas et en Belgique et je vois aussi une synergie, car nous utilisons par exemple les mêmes systèmes informatiques aux Pays-Bas et en Belgique. Il est donc possible de réaliser des économies d’échelle à cet égard. »

115 milliards d’euros sous gestion

À la fin de l’année dernière, Van Lanschot Kempen comptait 115 milliards d’euros sous gestion en tant que groupe. La branche du private banking, en particulier, gère près de 39 milliards d’euros (chiffres au 31 décembre 2020). En ce qui concerne l’objectif, Korthout déclare vouloir ‘bien entendu’ développer fortement les actifs sous gestion. « Mais nous n’avons pas de chiffre absolu en tête. C’est la qualité de la croissance pouvant être réalisée qui compte. Et il faut que ce soit compatible, sur le plan culturel également. »

Selon lui, cette compatibilité était présente chez Mercier Vanderlinden et la différence culturelle entre les Pays-Bas et la Belgique était secondaire. « Nos philosophies de l’expérience client correspondent parfaitement, et nous avons également des idées similaires au niveau entrepreneurial. C’est là que nous avons trouvé un terrain d’entente. La bonne compatibilité entre notre équipe belge et Mercier Vanderlinden est également un atout majeur. »

Vanderlinden souligne qu’il ne s’agit pas d’une question de synergies entre marchés, mais « plutôt d’une question de tradition et de valeurs communes entre Van Lanschot Kempen et Mercier Vanderlinden, de nos origines en tant qu’entreprise familiale et de la focalisation sur la gestion d’actifs spécialisée avec une touche personnelle. »
 

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