ING België
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Les thématiques disruptives constituent les meilleures opportunités sur les marchés boursiers, selon ING Belgique.

 « La croissance va encore ralentir durant les prochains mois, notamment aux Etats-Unis où le niveau des stocks est encore en train de se corriger. Avec des nouvelles commandes qui ne progressent pratiquement plus, nous ne pouvons que constater que ce pays fait aujourd’hui face à une vraie décélération », estime Peter Vanden Houte (chef économiste d’ING Belgique). « L’activité économique va toutefois rester positive avant un rebond attendu dans le courant de l’année prochaine ».  

Accord commercial

Dans le même temps, les chefs d’entreprises sont moroses des deux côtés de l’Atlantique, avec des niveaux de confiance extrêmement déprimés en raison des incertitudes liées à la guerre commerciale. Dans ce contexte, il s’attend à une croissance économique qui devrait ralentir sensiblement de 2,3% vers 1,4% aux Etats-Unis, et de 1,1% vers 0,7% en Europe. « La situation devrait toutefois progressivement s’améliorer, car les conditions d’accès au crédit restent bonnes sur le marché américain et nous anticipons un accord commercial avec la Chine durant les prochains mois ». 

S’il espère être réélu, Donald Trump devra en effet éviter à tout prix que le chômage n’augmente durant les prochains mois ; et dans le même temps, la croissance de la consommation domestique chinoise est récemment tombée à son plus faible niveau sur 20 ans. « A plus long terme, nous ne pouvons toutefois que constater que 2020 ne constituera qu’une pause dans la tendance globale au protectionnisme et à l’érection de barrières tarifaires toujours plus élevées ».

Boost monétaire

Peter Vanden Houte souligne également que la situation devrait également rester fébrile en Europe, en particulier dans les pays fortement dépendants du commerce international qui ont été « les dégâts collatéraux » de la guerre que se livrent les Etats-Unis et la Chine. Même s’il constate que la morosité du secteur manufacturier est en train de s’étendre vers d’autres parties de l’économie (notamment la construction), la bonne résistance des services et des dépenses de consommation permet jusqu’ici à l’économie européenne de garder la tête hors de l’eau. 
« Nous attendons que la politique menée par la banque centrale européenne produise une effet positif sur la croissance économique au début de l’année prochaine ». En Europe, le niveau de croissance est désormais structurellement plus faible qu’avant la crise financière, avec des pressions inflationnistes modérées. « Il n’y a pas de hausse de taux à attendre durant les 12 prochains mois, ou de changement d’orientation majeur suite à l’arrivée de Christine Lagarde à la tête de l’institution »

Et il souligne que les politiques monétaires plus accommodantes seront également d’application dans la plupart des économies mondiales. « Depuis la crise financière, l’endettement mondial n’a pas reflué, et le besoin de limiter la hausse des taux reste bien présente dans la plupart des pays ». 

Chère prudence    

Steven Vandepitte (Stratégiste senior chez ING Belgique) constate que les incertitudes restent particulièrement élevées sur les marchés financiers. « En outre, les attentes actuelles du consensus nous semblent être trop optimistes, notamment au niveau de la croissance attendue des résultats par action ». Un ajustement des attentes à la baisse est dès lors vraisemblable pour les prochains mois. Et dans le même temps, la bonne performance des marchés boursiers en 2019 a poussé la valorisation de nombreuses valeurs vers des sommets. « La faiblesse des taux limite le risque baissier en 2020, mais la valorisation élevée limite également le potentiel de hausse ». 

Dans ce contexte, il conseille une exposition sur les marchés boursiers qui passera par des thématiques de croissance disruptive, comme la cybersécurité, le vieillissement de la population, la transition énergétique, l’économie digitale ou l’automatisation. Steven Vandepitte estime également que le rally sur les actions value pourrait se poursuivre durant les prochains mois, au vu de la prime affichée par les actions de croissance. « De plus en plus, les investisseurs préfèrent être positionnés sur des thématiques ou des facteurs identifiés plutôt que sur des zones géographiques ». 
 

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