Le Baromètre ING des Investisseurs perd de nouveau du terrain en février à cause du coronavirus. Après avoir rebondi en janvier, la confiance dans la bourse semble être de nouveau retombée chez les investisseurs belges. Ces derniers citent désormais plutôt l’immobilier et l’or comme les placements les plus rentables de 2020. Notre enquête montre par ailleurs que les néerlandophones misent un peu moins sur l’immobilier que les francophones depuis la suppression du bonus logement en Flandre.
Le coronavirus pèse de nouveau sur le moral des investisseurs belges. Le Baromètre ING des Investisseurs est ainsi retombé à son niveau neutre de 100 en février, après avoir atteint 105 points en janvier. Le fait que le baromètre ne soit pas tombé plus bas est probablement dû à l’excellent climat qui régnait encore sur les bourses durant la première quinzaine du mois de février. Les résultats hebdomadaires montrent néanmoins que les investisseurs ont commencé à envisager l’avenir avec moins d’optimisme à mesure que les craintes liées au covid-19 se sont propagées sur les marchés. Cette évolution se reflète évidemment surtout au niveau des attentes boursières. Alors qu’environ 30 % des investisseurs anticipaient encore une hausse des cours boursiers durant les trois premières semaines de février, ce pourcentage est retombé à à peine 11 % au cours de la dernière semaine du mois, au moment où le virus a commencé à progresser en Europe.
Préférence pour l’immobilier
À peine un mois après que l’optimisme boursier ait atteint son niveau le plus élevé en plus de dix ans, les investisseurs ont dû faire face à une forte correction des marchés. Pas étonnant dès lors qu’ils aient déjà revu leurs prévisions pour cette année. À la question de savoir quel investissement rapportera le plus en 2020, 18 % ont répondu les actions et 21 % l’or. 26 % estiment que le placement le plus rentable sera l’immobilier. À cet égard, il est intéressant de noter que l’immobilier est classé en tête des placements les plus rentables de l’année par 20 % des sondés du côté néerlandophone et par pas moins de 39 % des investisseurs du côté francophone. La disparition du « woonbonus » en Flandres, l’un des principaux facteurs de soutien des prix immobiliers dans le passé qui a été supprimé cette année, est probablement la raison pour laquelle les néerlandophones se montrent un peu moins enthousiastes vis-à-vis de ce type de placement. Mais, de manière générale, l’immobilier est toujours considéré comme une valeur sûre. À peine 6 % des sondés estiment que les prix immobiliers vont diminuer, alors qu’une large majorité, y compris chez les néerlandophones, table toujours sur une hausse.
Élections américaines
Les investisseurs belges suivent également les élections présidentielles américaines de près. Pas moins de 59 % des sondés préféreraient voir un démocrate l’emporter sur Trump, qui ne bénéficie que de 17 % d’avis favorables. 48 % des investisseurs belges voient cependant l’actuel locataire de la Maison Blanche rempiler pour un nouveau mandat et seuls 28 % considèrent une victoire démocrate comme possible. En outre, selon les personnes interrogées dans notre enquête, le résultat du scrutin ne devrait pas avoir beaucoup d’impact sur les marchés financiers. Seule une petite majorité relative des investisseurs belges s’attend à une hausse du dollar et des bourses après les élections présidentielles. 25 % estiment ainsi que le billet vert va s’apprécier, alors qu’ils sont 16 % à tabler sur une dépréciation. Parallèlement, 28 % croient que les bourses vont gagner du terrain après le scrutin et 20 % pensent le contraire. La majeure partie des investisseurs ne se prononcent pas ou ne s’attendent à aucun impact significatif, que ce soit sur le dollar ou sur les marchés boursiers.