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Au cours des six premiers mois de cette année, l’émission d’obligations durables a atteint pas moins de 135 milliards de dollars. Alors que l’émission d’obligations vertes a ralenti, les obligations sociales et durables ont enregistré une forte croissance sous l’effet de la pandémie de COVID-19 et de son impact sur la société et les entreprises, écrivait ING dans un récent article.

Le marché des obligations durables est donc en plein essor. Ce qui est frappant, c’est que les obligations vertes restent dans l’ombre. On s’attendait à ce que cette classe d’actifs continue de croître fortement, mais l’évolution a été décevante au cours du premier semestre de cette année, déclare ING. La pandémie de COVID-19 y est-elle pour quelque chose ? Probablement.

En raison des lockdowns imposés partout dans le monde, certains projets écologiques se sont retrouvés en veilleuse, mais le coronavirus a amené certains émetteurs à se concentrer davantage sur la pandémie et ses conséquences sociales, sanitaires et économiques. L’offre d’obligations sociales s’élevait à 34 milliards d’euros au cours du premier semestre de cette année, contre 15 milliards d’euros pour l’ensemble de l’année 2019. Cette forte augmentation est due au fait que les émetteurs qui sont habituellement actifs sur le marché des obligations vertes se lancent maintenant sur ce marché. 

Percée des obligations liées à la pandémie

Depuis février 2020, des obligations liées à la pandémie ont également été émises sur les marchés obligataires de différentes régions. La China Merchants Bank a été la première à émettre une obligation liée à la pandémie en février 2020, suivie par la Bank of China et d’autres institutions et agences chinoises en mars.

Obligations sociales et durables avant tout

Enfin, sur les 237 milliards d’euros d’obligations liées à la pandémie émises au cours du premier semestre 2020, toutes les obligations liées à la pandémie n’entrent pas dans la catégorie des obligations sociales ou durables. Une étude révèle en effet que seuls 15 % de ces obligations présentent un cadre social ou durable. 

Croissance soutenue

ING s’attend à ce que les obligations sociales et durables poursuivent leur développement grâce à une offre croissante au cours du second semestre de l’année. Le Mécanisme européen de stabilité peut offrir jusqu’à 240 milliards d’euros de lignes de crédit pour faire face à la pandémie. Pour ING, la somme de 80 milliards d’euros semble plus réaliste. Les émissions d’obligations vertes peuvent ralentir légèrement en 2020, mais c’est temporaire. Les investissements dans les énergies renouvelables, les réseaux électriques, les voitures électriques et les stations de recharge, ainsi que la construction et la rénovation des bâtiments et des infrastructures feront leur œuvre et favoriseront la transition énergétique. 

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