Integra Partners, société de capital-investissement basée à Gand, lève des fonds pour Integra III. Ce nouveau fonds donne accès, comme ses deux prédécesseurs, à des fonds internationaux réputés tels que Blackstone Asia ou Apollo.
Integra a été fondée en 2018 par trois spécialistes expérimentés de l’investissement, Ralf De Clercq (ancien de Fortis et BNP Paribas), Bernard Hendrikx et Johan Heirbrandt (tous deux anciens de Creafund). Avec leurs fonds, ils répondent à la forte demande des entrepreneurs, des family offices et des investisseurs institutionnels pour des investissements diversifiés en capital-investissement.
« Dans notre choix de fonds et de sociétés, nous nous concentrons sur les entreprises qui sont des candidates potentielles au rachat. Il s’agit donc d’acteurs déjà bien plus avancés dans leur cycle de vie que les start-ups ou les entreprises en croissance. C’est en partie grâce à nos relations avec les principaux fonds de capital-investissement internationaux que nous sommes le plus grand protagoniste belge sur ce segment spécifique », explique De Clercq.
Apax et Blackstone
Leur premier fonds (2018) a levé 157 millions d’euros, qui ont été investis pour un tiers dans des fonds internationaux de capital-investissement, pour un tiers dans des co-investissements dans des sociétés sous-jacentes de ces fonds et pour un tiers dans cinq PME belges triées sur le volet, dont le service de conteneurs Maes ou encore Nestor, une agence d’intérim pour les seniors.
Le deuxième fonds (2022), Integra Global Fund ou Integra II, a attiré plus de 333 millions d’euros et est limité aux fonds internationaux et aux co-investissements affiliés. Il a pris un peu plus de 25 positions dans des fonds, dont Blackstone Asia, Apax, Apollo ou L. Catterton du magnat du luxe Bernard Arnault, et plus de 15 co-investissements.
La participation dans Little Moons, fabricant de gâteaux glacés mochi japonais très en vogue, est un exemple de co-investissement via L. Catterton. Grâce à des fonds provenant de CVC et de M80, Integra II co-investit aussi dans le groupe belge de services RH SD Worx.
« Nous décidons des co-investissements de manière totalement autonome, à partir d’analyses chiffrées. Les clients n’interviennent pas », explique M. De Clercq.
Integra III
Cette même stratégie – un mélange de fonds internationaux et de co-investissements – sera également la philosophie d’investissement du fonds récemment créé, Integra III. Il vise un encours de 350 millions d’euros et, selon M. De Clercq, un premier closing bien supérieur à 100 millions d’euros est déjà en vue.
Selon M. De Clercq, l’intérêt pour le capital-investissement mature reste très élevé. « Vous pouvez voir les choses ainsi : un entrepreneur familial vendant sa société non cotée était en fait investi à 100 % dans des fonds de capital-investissement, à savoir sa propre société. Il est donc cohérent qu’il veuille réinvestir une partie du produit de la vente dans le capital-investissement ».
Autre élément entrant en ligne de compte : il est de plus en plus rare que des entreprises familiales solides entrent en Bourse, ou en sortent. Si, en tant qu’investisseur, vous souhaitez toujours profiter de cette croissance, la diversification via un fonds de fonds comme celui d’Integra est une solution.
Le seuil minimum pour participer en tant qu’investisseur est de 1 million d’euros. Les capitaux sont levés progressivement sur une période de 6 à 8 ans, ce qui signifie que l’horizon temporel de la participation au fonds sera toujours d’environ 10 ans.
En réunissant les forces de 100 à 150 investisseurs par fonds, Integra peut faire des affaires avec des grands noms comme Apax et Apollo. Avec de tels fonds, les « tickets minimum » de participation s’élèvent rapidement à 5-25 millions d’euros.
« En tant qu’investisseur individuel, il est difficile d’accéder à ces fonds, étant donné les barrières à l’entrée élevées. Cet obstacle est souvent insurmontable pour ceux qui cherchent à se diversifier et à investir dans plusieurs fonds. Grâce à nos relations à long terme, nous avons accès à ces fonds et aux co-investissements correspondants », conclut M. De Clercq.