Invesco en tête du top 5 du secteur des loisirs

Si le coronavirus n’a pas disparu et que la situation reste préoccupante au Brésil et en Inde, les mesures restrictives sont peu à peu assouplies aux quatre coins de la planète : les confinements sont levés, le couvre-feu est supprimé et un nombre croissant de pays sont classés « orange », ce qui facilite les voyages internationaux.

Les loisirs font partie des secteurs qui peuvent tirer parti de la réouverture de la société. Avec le retour des consommations en terrasse, l’organisation d’événements publics avec un nombre limité de spectateurs et l’affluence des réservations à l’étranger pour l’été, les branches si durement affectées par la pandémie peuvent enfin aussi profiter du redressement conjoncturel.

Pour beaucoup d’entre nous, le dernier concert, événement sportif ou apéritif en terrasse à l’étranger remonte à un certain temps. Le monde a totalement changé depuis l’éclatement de la pandémie de coronavirus à Wuhan, en décembre 2019. Les mesures de lutte contre le Covid-19 dominent notre quotidien depuis mars 2020. Aux Pays-Bas, le confinement a été levé une première fois en mai 2020, mais la résurgence du virus a contraint le gouvernement à un nouveau confinement dur le 15 décembre, et à l’introduction d’un couvre-feu le 23 janvier.

Du fait des mesures très restrictives prises pour endiguer la propagation du virus, certains secteurs n’auraient pu survivre sans le soutien de l’État. Les loisirs font partie des secteurs qui ont eu beaucoup de peine à garder la tête hors de l’eau.

Une lueur d’espoir apparaît toutefois avec l’avancée des programmes de vaccination, l’assouplissement des mesures restrictives et l’ébauche d’un passeport sanitaire.

Il n’empêche que sur le plan économique, les dégâts sont immenses. L’office néerlandais des statistiques (CBS) indique ainsi que les restaurants ont vu leur chiffre d’affaires diminuer de 33,9 % entre 2019 et 2020.

En Belgique, l’Economic Risk Management Group a conclu, sur la base d’une enquête, que les ventes des entreprises belges ont reculé de 9 % en moyenne ; les agences de voyages, le secteur des arts, des spectacles et des activités récréatives, l’horeca, le transport routier et le secteur aérien ont été les plus touchés, avec des pertes de chiffre d’affaires pouvant atteindre 46 à 83 %.

Selon ABN AMRO, un quart des restaurateurs et hôteliers aux Pays-Bas n’a pas honoré tous ses engagements auprès du fisc, et c’est le cas de 100 % des restaurants et hôtels employant plus de 50 personnes. Au total, 16 000 entreprises ont ensemble une dette fiscale de 943 millions d’euros – et ce n’est que la partie visible de l’iceberg de leur endettement.

Pandémie

Les investisseurs dans le secteur des loisirs ont connu les mêmes affres. L’éclatement de la pandémie de coronavirus a amputé le rendement de l’indice MSCI World/Hotels Restaurants & Leisure d’un tiers au premier trimestre de 2020. Les rendements ont été très disparates : les croisiéristes Royal Caribbean Group (-75 %) et Carnival (-73 %) ont affiché les plus forts dévissages.

Les casinos, hôtels, restaurants et agences de voyages ont subi les plus importants reculs, tandis que les établissements de restauration rapide parvenaient à limiter les pertes. Des premiers signes de redressement sont apparus sur les premiers mois de 2021. Avec une avancée de 14 % entre janvier et fin avril, l’indice MSCI World/Hotels Restaurants & Leisure a légèrement devancé le MSCI World, qui a gagné 11,6 % sur la période.

Le top 5 de cette semaine se base sur l’exposition des fonds d’actions à gestion active au groupe sectoriel GICS Hôtels, Restaurants et Loisirs. 

La première place revient au fonds Invesco Global Consumer Trends, qui investit près d’un cinquième de son actif dans des entreprises actives dans le secteur des loisirs.

Le fonds est notamment exposé à Caesars Entertainment, chaîne américaine d’hôtels et de casinos, qui exploite plus de 50 propriétés dans 16 États. Le cours de l’action est passé de 60 dollars fin 2019 à 14 dollars en mars- 2020, lors de l’intégration de Caesars Entertainment au portefeuille. Malgré les pertes persistantes, l’action a connu un redressement spectaculaire et s’échange aujourd’hui autour de 100 dollars. Les actions d’autres chaînes de restaurants et casinos (et notamment Boyd Gaming Group, Penn National Gaming et BJ’s Restaurants) ont aussi connu un net redressement.

Belgique
 

Ook aandelen van andere casino’s en restaurantketens herstelden fors, waaronder Boyd Gaming Group, Penn National Gaming en BJ’s Restaurants.