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Plus ou moins la même chose, mais de manière un peu moins affirmée : tel est ce qu’attend KBC pour 2020. « Les mêmes problèmes et incertitudes continueront à jouer leur rôle, mais plus de manière aussi marquée que l’an dernier. »

Pour l’année à venir, KBC prévoit une stabilisation progressive de la croissance économique mondiale. Tant que la scène géopolitique n’arrivera pas à un dégel commercial, les industries manufacturières connaîtront encore partout des difficultés. En revanche, les secteurs des services, qui constituent l’essentiel de l’économie, résistent bien. « La croissance économique n’augmentera pas. Mais au moins, il s’agit d’une stabilisation et non d’une nouvelle dérive », déclare Tom Simonts, économiste chez KBC. La grande banque prévoit pour 2020 une croissance économique de 1,7 % aux États-Unis, contre 1 % en Europe. « Les indicateurs américains confirment un scénario de ralentissement progressif de la croissance. Dans l’intervalle, l’activité économique européenne restera également faible, mais nous ne nous dirigeons pas vers une récession profonde et étendue. »

Il ne faut pas attendre grand-chose de la part des banques centrales. Tant qu’il ne sera pas question de véritable croissance économique, elles ne relèveront pas les taux d’intérêt. Simonts : « L’arsenal de la BCE est épuisé. En 2020, la banque centrale se concentrera principalement sur la stimulation de l’économie par le biais des budgets nationaux. »

Éléments perturbateurs

Les éléments perturbateurs restent les mêmes, à commencer par la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine. Simonts : « L’accord commercial aboutira certes à un accord de phase 1, mais cela ne changera toujours pas la véritable raison sous-jacente de la guerre commerciale, à savoir l’aide d’État chinoise dans son secteur industriel et la suprématie technologique que les Chinois ont acquise ces dernières années. »

Pour le Brexit, il s’agit avant tout d’attendre une élaboration concrète de l’accord de divorce. Les élections présidentielles américaines de 2020 seront également importantes pour les marchés financiers. Et enfin, il y a les escarmouches dans les pays producteurs de pétrole et le déclin du pouvoir du cartel de l’OPEP.

Cash is king

La crainte dissipée d’une récession, les résultats d’exploitation meilleurs que prévu au troisième trimestre et les négociations commerciales entre les États-Unis et la Chine ont, selon KBC, créé une dynamique positive. C’est pourquoi KBC Asset Management n’est plus positionnée de manière fortement défensive. Simonts : « Ce ne sera certainement pas une année avec des rendements de 10 à 20 %, comme en 2019. En revanche, 2020 sera une année stable, avec un rendement normal. À moyen terme, nous visons un rendement de 6,5 % pour un panier d’actions mondiales. »

Bien que la prudence reste de mise en 2020, les premières poussées de croissance économique permettront, selon KBC Asset Management, de passer de secteurs défensifs à des secteurs cycliques et porteurs de croissance. Le gestionnaire d’actifs se concentre donc davantage sur les actions que sur les obligations (qui sont encore chères) et les liquidités (qui génèrent un rendement négatif et doivent donc être évitées).

KBC Asset Management affiche une préférence pour les sociétés dont le credo est ‹cash is king›. « Les flux de trésorerie disponibles sont restés et demeurent inscrits au bilan, de sorte que les ratios d’endettement sont revenus à des niveaux qui nécessitent des décisions claires : investir ou distribuer, car l’excédent de trésorerie a un effet négatif sur les niveaux de valorisation. » Le gestionnaire d’actifs cible donc les entreprises fortes et en croissance, qui non seulement apportent de la stabilité, mais génèrent également des flux de trésorerie qui sont recyclés en programmes de rachat et de distribution de dividendes. 

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