L’année 2019 sera celle d’un marché sans direction. Un ‘marché aux lapins’, selon les termes des économistes du bancassureur KBC.
« Un marché aux lapins », déclarait Dirk Thiels, stratégiste senior chez KBC Asset Management, dans une explication des prévisions pour 2019, « est un marché sur lequel le lapin sautille un peu, mais ne va jamais bien loin dans une certaine direction. C’est un marché qui n’a pas de direction, mais qui est extrêmement volatil. »
En d’autres termes, poursuit Thiels, dans une telle situation, les marchés partent dans toutes les directions, mais jamais très longtemps ni très loin. Malgré les fluctuations, Thiels s’attend toujours à une croissance.
KBC table sur un rendement raisonnable sur les marchés des actions, mais le bancassureur n’attend pas grand-chose du marché obligataire. Les taux d’intérêt vont en effet augmenter, tout comme l’inflation, ce qui est particulièrement vrai aux États-Unis. Pour les investisseurs, cela rendra les actions plus attrayantes que les obligations, car la hausse des taux d’intérêt entraînera une baisse des prix des obligations.
KBC prévient que les particuliers ne doivent pas non plus attendre beaucoup du livret d’épargne, car la BCE souhaite maintenir les taux d’intérêt à un bas niveau, ce qui a un impact négatif sur les taux d’intérêt réels. La banque est préoccupée par la hausse du ratio d’endettement dans les pays émergents. La dette chinoise, en particulier, est considérée à plus long terme pour l’économie mondiale.
Les économistes de KBC ne s’inquiètent guère concernant la Belgique. Selon eux, les entreprises sont davantage susceptibles d’avoir un problème de liquidités que d’endettement. Les dettes des entreprises continuent de diminuer. Mieux encore, si celles-ci ont trop de liquidités, elles risquent de devenir une cible d’acquisition.