Konwave en tête du top 5 des métaux précieux

Lorsque les marchés traversent des phases de turbulence, les investisseurs cherchent souvent refuge dans des actifs sûrs – en premier lieu, les métaux précieux, ce qui explique les très belles performances enregistrées actuellement par l’or et l’argent. Et les sociétés minières actives dans le segment ne sont pas en reste : après le bon cru 2019, elles génèrent aussi des rendements élevés cette année. Toutefois, les investisseurs semblent désormais prendre leurs bénéfices : les afflux connus par le segment depuis plusieurs années se sont taris et l’on constate même une décollecte en 2020.

Ronald van Genderen, analyste chez Morningstar, constate que, comme souvent en temps de crise, les métaux précieux font cette année office des valeurs refuges pour les investisseurs. Après le creux du mois de mars, l’or suit une tendance haussière ininterrompue depuis huit mois. 
Le cours spot, qui s’établissait encore à 1530 dollars l’once troy début janvier, avait atteint 1970 dollars fin août, soit un rendement de près de 29 %. Et l’argent, dont la hausse a véritablement commencé mi-juillet, a fait encore mieux : depuis début 2020, le rendement atteint 50 %, puisque le cours spot est passé de 18 à 27 dollars l’once.

Les sociétés minières ont le vent en poupe

« Les investisseurs en matières premières se réjouissent de ces rendements attrayants. Les producteurs et développeurs du segment ne sont pas en reste. Ainsi, l’indice EMIX Global Mining Global Gold, où sont représentées de telles entreprises, a cette année progressé de près de 37 %. Les exploitants miniers, principalement aurifères, ont donc affiché des rendements supérieurs à ceux du métal précieux lui-même. Ils avaient déjà signé une très bonne année en 2019, puisque l’indice avait déjà gagné près de 47 % », explique Ronald van Genderen.

Après ces excellentes performances, les investisseurs semblent désormais prendre leurs bénéfices. Entre 2014 et 2018, les fonds d’investissement de la catégorie Morningstar des actions du secteur des métaux précieux ont connu une collecte nette. Leur actif sous gestion total, qui s’élevait encore à 5,7 milliards d’euros fin 2013, a atteint 21,8 milliards d’euros fin juin 2020. 

« Cette hausse est imputable à hauteur de 5,1 milliards d’euros aux flux entrants, et pour le reste, aux rendements positifs enregistrés par les fonds. Mais la collecte s’est complètement tarie cette année et le premier semestre a même été marqué par une décollecte de près de 1 milliard d’euros », explique Ronald van Genderen.

Le top 5

Le top 5 de cette semaine, qui porte sur la catégorie Morningstar des fonds d’actions du secteur des métaux précieux, tient compte des performances des huit premiers mois de l’année 2020.

La première place du classement revient au fonds Multipartner Konwave Gold Equity, créé en 2005, qui vise un accroissement à long terme du capital. Pour cela, il investit au minimum deux tiers de l’actif dans un portefeuille d’actions du secteur aurifère, soit de sociétés axées sur l’exploration, la production, la transformation ou le négoce de l’or.

Depuis sa création, le fonds est géré par Walter Wehrli, qui a été rejoint en 2012 par Erich Meier. 

Blackrock à la troisième place

La troisième place revient au BGF World Gold, un fonds de BlackRock noté Bronze par les analystes de Morningstar et géré par le très expérimenté Evy Hambro, impliqué dans le fonds depuis 2002 et gérant principal depuis 2009. 

Le fonds se concentre sur les entreprises de qualité et le processus d’investissement adopte aussi bien une approche top-down que bottom-up. Si les gérants peuvent aussi investir dans de petites entreprises, le portefeuille du fonds compte moins de petites capitalisations que ses pairs – ce qui s’explique par son positionnement majoritairement défensif, mais sans aucun doute aussi par l’envergure du fonds. 
Les deux plus importantes positions sont, de loin, Barrick Gold et Newmont, avec chacune une pondération légèrement supérieure à 8 %. La troisième position, Wheaton Precious Metals, ne représente qu’un peu plus de 4 % du portefeuille.