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Varenne Capital Partners veut s’implanter en Belgique avec une gamme de fonds limitée, mais performante. À cette fin, ils s’adressent aux grandes banques, aux compagnies d’assurance-vie et aux family offices. La Belgique et, par extension, le Luxembourg, sont des marchés intéressants pour les gestionnaires d’actifs.

C’est la conclusion d’un entretien exclusif que Franck Hervé, Directeur du développement, a accordé à Investment Officer. 
Fondé en 2007, le gestionnaire d’actifs français gère actuellement quelque 3,8 milliards d’euros. En 2021, il a levé 965 millions d’euros de nouvelles liquidités nettes. Ses 36 collaborateurs, dont 15 analystes-gestionnaires, sont chargés de gérer une gamme de trois fonds (Varenne Valeur, un fonds plus défensif, Varenne Global, plus fortement pondéré en actions, et Varenne Selection), eux-mêmes déployés via quatre moteurs de performance :

  • Long Equity (le socle du portefeuille)
  • Short Equity 
  • Merger Arbitrage (arbitrage de fusions-acquisitions et restructurations de capital)
  • Tail Risk Hedging (couverture de risques macroéconomiques résiduels)

Il y a une équipe de gestion par stratégie et non par fonds. 

Franck Hervé déclare que la Belgique et le Luxembourg devraient devenir les marchés stratégiques les plus importants pour Varenne Capital après la France. Aujourd’hui, la clientèle de Varenne Capital est principalement constituée de (multi) family offices établis aussi bien en Flandre qu’en Wallonie, de courtiers via des contrats branche-23 et de (grandes) banques et banques privées, qui investissent dans la gamme via des fonds de fonds.

Afin de faciliter un certain nombre de questions sur le plan juridique et d’avoir accès à la gestion privée des (grandes) banques, certains FCP de droit français seront converties en SICAV de droit luxembourgeois. Dès que les codes ISIN luxembourgeois seront disponibles, la gamme pourra être référencée sur les ‘listes’ de ces gestions privées.

Franck Hervé : « Nous nous appuyons fortement sur notre propre recherche développée de manière indépendante et n’utilisons donc pas la recherche sell-side des courtiers. Un processus structuré et formalisé est extrêmement important pour nous. Nous utilisons des bases de données fondamentales et comportementales, des screenings et des scorings automatisés couvrant plus de soixante pays. Par exemple, nous avons notre propre base de données qui nous permet de suivre les opérations d’initiés d’entreprises. Pour chaque pays, nous avons nos propres filtres afin de réduire l’univers d’investissement. »

Distinctive

« Nous avons une gamme qui se distingue de la concurrence principalement parce qu’elle peut améliorer la diversification d’un portefeuille », déclare Franck Hervé. « Tous nos fonds sont gérés de la même manière, sur la base de quatre moteurs de performance (voir ci-dessus), le volet long equity constituant le cœur du portefeuille. Cela permet aux investisseurs traditionnels d’obtenir un nettement meilleur profil risque-rendement.

Si nous voyons certains risques dans le volet long equity, nous pouvons isoler et couvrir ces risques avec des stratégies optionnelles ou directionnelles. En fin de compte, il s’agit d’obtenir à long terme un rendement supérieur avec un risque aussi faible que possible. D’ailleurs, nos gestionnaires investissent également beaucoup eux-mêmes dans leurs propres fonds. Ainsi, leurs intérêts sont alignés sur ceux de nos investisseurs, ce qui est très important pour nous. »

Marché belge

Selon Franck Hervé, le marché belge n’est pas si différent du marché français. Les multi-family offices et les courtiers travaillent de la même manière qu’en France et mettent l’accent sur les mêmes aspects. « Ils recherchent la diversification. Nous sentons également que les assureurs-vie qui commercialisent des contrats d’assurance-vie en unités de compte (branche 23) sont ouverts à notre offre. Nous pensons à des acteurs comme Vitis Life, OneLife, Baloise et Lombard International Assurance, qui nous ont déjà inclus dans leur liste de fonds. 

Chez les multi-family offices, nous travaillons avec les plus grands acteurs de Flandre et de Wallonie, et le passage à une SICAV luxembourgeoise nous permettra également de travailler avec les grandes banques belges. »

Selon Franck Hervé, le marché belge est très ouvert aux gestionnaires français. Ce sont surtout les gestionnaires ayant une gamme de produits unique et distinctive qui se portent bien en Belgique. Nous ne nous sommes pas fixé d’objectifs en termes de collecte nette. Le plus important est de développer davantage la notoriété de notre gamme et de nous faire connaître auprès des acteurs qui comptent. »
 

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