Une étude menée par Amundi, le plus grand gestionnaire d’actifs européen, auprès de 4000 investisseurs particuliers sur 11 marchés européens et asiatiques, montre que les canaux d’investissement numériques ne sont plus seulement l’apanage des jeunes ou des technophiles : un nombre croissant d’investisseurs particuliers les adoptent aussi. Cette tendance est révélatrice d’une évolution plus large du secteur de la gestion d’actifs, et reflète à la fois les progrès technologiques et l’évolution du comportement des investisseurs.
investisseurs particuliers sur 11 marchés européens et asiatiques, montre que les canaux d’investissement numériques ne sont plus seulement l’apanage des jeunes ou des technophiles : un nombre croissant d’investisseurs particuliers les adoptent aussi. Cette tendance est révélatrice d’une évolution plus large du secteur de la gestion d’actifs, et reflète à la fois les progrès technologiques et l’évolution du comportement des investisseurs.
Les canaux numériques jouent ainsi un rôle de plus en plus important dans les stratégies d’investissement des clients particuliers, au détriment des méthodes traditionnelles.
« Nous assistons à une transformation profonde et durable de notre secteur, amplifiée par une numérisation rapide et des changements démographiques », a commenté Fannie Wurtz, responsable de la distribution et de la division patrimoniale de l’activité passive d’Amundi.
L’étude a révélé que 64 % des investisseurs particuliers investissent désormais de manière numérique et que 25 % d’entre eux confient l’intégralité de leur portefeuille à des prestataires numériques. Ce niveau élevé d’engagement numérique suggère une confiance croissante dans les plateformes en ligne pour les activités d’investissement. Il indique également un changement significatif dans la manière dont les investisseurs, séduits par la commodité et l’accessibilité des plateformes, choisissent de gérer leurs actifs.
Plus de confiance
Une lecture plus approfondie de l’étude révèle que l’investisseur moyen interrogé investit plus de la moitié de son portefeuille par l’intermédiaire de canaux numériques, souvent sans intervention d’un professionnel de l’investissement. Ce résultat est particulièrement remarquable, dans la mesure où il reflète la confiance croissante des investisseurs individuels dans la gestion indépendante de leurs investissements, avec l’aide des outils et les plateformes numériques.
Les investisseurs demandent toujours des conseils financiers qualifiés lorsqu‘ils effectuent des investissements ; deux sondés sur cinq recherchant un conseiller professionnel lorsqu’ils investissent montant équivalent à un salaire annuel.
Différences régionales
L’enquête prévoit une augmentation de l’utilisation des canaux d’investissement numériques. Près de la moitié des personnes interrogées qui investissent actuellement par l’intermédiaire de plateformes numériques prévoient d’investir encore davantage par ce biais. La tendance n’est toutefois pas la même sur tous les marchés. En Suisse et à Singapour, 60 % des personnes interrogées prévoient d’investir davantage par voie numérique, alors que ce pourcentage tombe à 31 % en France et à 35 % en Italie.
La richesse et la confiance semblent jouer un rôle important dans cette révolution numérique. L’étude suggère que les investisseurs particuliers les plus riches et les plus confiants sont plus susceptibles d’envisager de recourir davantage aux services numériques. Parmi les investisseurs disposant de moins de 20 000 euros d’actifs investissables, 38 % prévoient d’augmenter la part du numérique. Ce chiffre passe à 55 % pour les investisseurs disposant de plus de 150 000 euros.
La confiance des investisseurs joue un rôle important dans l’augmentation de l’engagement numérique : 56 % de ceux qui sont convaincus de prendre les bonnes décisions en matière d’épargne et d’investissement prévoient d’augmenter la part de leur portefeuille investie par la voie numérique, contre seulement 27 % de ceux qui ne sont pas confiants.
Il en va de même pour les valeurs et l’investissement responsable : 71 % des investisseurs confiants déclarent qu’il est important ou essentiel que leurs opinions soient reflétées dans les décisions d’investissement, contre 46 % des investisseurs moins confiants.
Femmes
Pour Amundi, l’étude montre que le secteur doit prendre des mesures pour s’assurer que les investisseuses sont davantage impliquées dans la politique d’investissement, afin d’éviter que l’écart entre les hommes et les femmes ne se creuse davantage dans le domaine de l’investissement.
Seules 16 % des investisseuses sont convaincues de prendre les bonnes décisions financières, tandis que 27 % se sentent mal informées. Le sexe influe également sur le choix des produits. Les femmes sont nettement plus susceptibles que les hommes d’investir dans des dépôts à terme ou des dépôts d’épargne (44 % contre 34 %) et nettement moins susceptibles d’investir dans des ETF (26 % contre 36 %) - souvent parce qu’elles ne savent pas comment s’y prendre.
Selon Amundi, les prestataires de services d’investissement ont la possibilité d’encourager les femmes et d’augmenter leur patrimoine , en comblant ce manque de confiance et d’information.