Une grande majorité d’investisseurs prévoient d’allouer davantage de capital à la dette cotée au cours des 12 prochains mois, tandis que la dette privée suscite moins d’enthousiasme.
C’est ce qui ressort d’une enquête menée par PGIM Investments auprès de plus de 200 sélectionneurs de fonds européens et asiatiques travaillant pour des sociétés détenant plus d’un milliard de dollars sous gestion.
58 % des allocataires d’actifs prévoient d’investir davantage dans les titres à revenu fixe cotés au cours des 12 prochains mois, alors que 33 % seulement expriment cette intention pour la dette privée.
Si l’on retire les allocataires d’actifs qui souhaitent moins investir dans les catégories mentionnées plus haut, 51 % d’entre eux sont plus positifs à l’égard des titres à revenu fixe cotés, contre 15 % à l’égard de la dette privée.
Le rapport ne fournit pas d’explication spécifique à l’appétit nettement plus important pour la dette cotée que pour la dette privée, si ce n’est que « les attentes concernant les opportunités de diversification et le potentiel de rendement » de la dette cotée sont élevées.
Le fait qu’un pourcentage similaire de sélectionneurs de fonds souhaite allouer davantage de capital à la trésorerie qu’au capital-investissement et à la dette privée (respectivement 36 %, 35 % et 33 %) indique une plus grande prudence, estime le gestionnaire d’actifs.
Légèrement pessimiste
Dans l’ensemble, l’enquête réalisée par PGIM, qui compte 1270 milliards d’euros d’actifs sous gestion, dresse un tableau légèrement pessimiste de l’économie mondiale et des investissements à risque chez les gatekeepers. La majorité d’entre eux prévoient une augmentation de la volatilité sur le marché des actions des pays développés au cours de l’année à venir.
Les deux tiers des gatekeepers sont convaincus que les titres à revenu fixe constitueront un contrepoids important à cette volatilité. Ce glissement attendu vers les titres à revenu fixe est soutenu par les prévisions de stabilisation des taux d’intérêt et d’éventuel ralentissement de l’inflation.