La société de fonds américaine Fidelity table sur une intensification du conflit commercial entre les États-Unis et la Chine, ce qui est une mauvaise nouvelle pour la rentabilité des entreprises.
« Les derniers développements suggèrent que la récente détente dans les relations commerciales entre les États-Unis et la Chine n’est plus à l’ordre du jour. Ces derniers mois, les relations économiques entre les deux plus grandes économies mondiales pourraient être comparées à une danse : un pas en avant et deux pas en arrière », déclare Raymond Ma, gestionnaire de portefeuille d’actions chinoises de Fidelity.
Lundi, le président américain Trump a menacé d’encore taxer 200 milliards de dollars d’importations chinoises. En réaction, les investisseurs ont vendu mardi des actions chinoises en masse. La bourse de Shanghai a chuté de 3,8 % en clôture, tandis que Hong Kong a enregistré un recul de 2,8 %. En Europe et aux États-Unis également, les indices boursiers passent dans le rouge.
La question est maintenant de savoir comment la Chine va riposter, ajoute Ma. Dans l’éventualité d’une augmentation des droits de douane sur les marchandises américaines, les entreprises chinoises sont confrontées au choix de répercuter les coûts élevés des marchandises importées sur les consommateurs ou de le faire au détriment de la rentabilité. « Aucune des deux options n’est positive. »
Selon le gestionnaire de portefeuille, « la persistance de la rhétorique ‘œil pour œil, dent pour œil’ et les mesures de rétorsion tarifaires à l’importation indiquent des tensions très claires dans les relations économiques bilatérales qui ne sont pas encore résolues et suggèrent que la situation pourrait encore s’aggraver. »
Toutefois, selon Ma, la récente augmentation des volumes de transactions et de la volatilité n’est pas encore exceptionnelle d’un point de vue historique. « Et le fait qu’un peu d’argent soit retiré de la table ne peut être qualifié de grande surprise étant donné la persistance de valorisations élevées dans certains secteurs. »