Crowne Prince, Mohammad Bin Salman, Saudi Arabia
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L’Arabie saoudite, reprise depuis cette semaine dans le MSCI Emerging Market Index, devrait jouer un rôle prépondérant dans les années à venir.

Le statut de l’Arabie saoudite a été mis à jour mercredi de « standalone market » à « emerging market » par le compilateur d’indices. 32 actions seront reprises en deux étapes dans l’indice des marchés émergents MSCI l’an prochain. Le pays obtient ainsi une pondération initiale de 2,6 % dans l’indice.

En mars de cette année, l’Arabie saoudite avait déjà été ajoutée au FTSE Russell en tant que « secondary emerging market ». Ce pourcentage dans l’indice de référence MSCI augmentera rapidement, selon Oliver Bell, gestionnaire de portefeuille chez T. Rowe Price.

« Dans les trois à cinq prochaines années, nous prévoyons une croissance à 9 ou 10 % de la composante saoudienne du MSCI Emerging Markets Index. L’entrée en bourse largement attendue du géant pétrolier Aramco entraînera plus que probablement à elle seule un redoublement de la pondération. D’autres IPO potentiels s’y ajouteront, représentant une valeur de marché commune d’environ 150 milliards de dollars, avec à la clé une nouvelle hausse de la pondération. »

Tout comme pour d’autres pays récemment mis à jour, les actions saoudiennes seront sans doute dopées par l’accès à l’indice EM qui fait autorité, poursuit Oliver Bell. Un phénomène qui s’explique entre autres par le fait que seule une petite partie du marché saoudien – près de 3 % – est aux mains d’investisseurs étrangers, en dépit de l’accès plus aisé à ce marché.

Ce taux s’élève en moyenne à 14,4 % sur les marchés émergents. L’optimisme quant aux actions saoudiennes dont T. Rowe Price fait preuve depuis un certain temps déjà est principalement motivé par le programme de réformes « Vision 2030 » du prince héritier Mohammad Bin Salman (photo), mieux connu sous l’acronyme MBS.

« Un Royaume guidé par MBS, 32 ans, constitue une perspective intéressante pour la communauté des investisseurs, parce qu’il met l’accent sur des mesures de réformes majeures en vue de libérer le vaste potentiel économique du pays », selon le gestionnaire de portefeuille.

Les secteurs bancaires, de la consommation et des soins de santé en particulier offrent des possibilités d’investissement alléchantes. « Les banques saoudiennes de qualité premium – qui opèrent encore dans le bas des évaluations historiques – commencent à ressentir les effets de l’économie attrayante, avec à la clé une accélération de la croissance des prêts résultant de la hausse récente des prix du pétrole. »

Bell : « Les banques profitent également du cycle haussier des taux de la Réserve fédérale américaine. Dans la mesure où la monnaie saoudienne, le rial, est liée au dollar, les taux d’intérêt saoudiens dopent traditionnellement chaque action de la Fed, ce qui pourrait profiter aux résultats des banques. Nous considérons la Saudi British Bank – une division de HSBC opérant actuellement une fusion avec Alawwal Bank, filiale de RBS – comme un chef de file dans ce domaine. C’est grâce aux synergies résultant de cette fusion, à l’équipe de gestion expérimentée, ainsi qu’aux régulateurs d’équilibre et au rendement élevé sur capital propre. Le secteur offre également des rendements vigoureux de 4 à 5 % et liés au dollar. »

Le pays détient pour l’instant une pondération de 25 % dans le Middle East & Africa Equity Fund de T. Rowe Price.

 

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