Selon les chiffres publiés aujourd’hui, la taxe sur les comptes-titres a rapporté plus de 226 millions d’euros au Trésor belge.
C’est 28 millions d’euros de moins que prévu, mais plus que ce que prévoyaient certains experts. La taxe sur les comptes-titres a été introduite l’année dernière, sous le feu des protestations.
La taxe concerne les comptes-titres dépassant 500.000 euros. Dans un premier temps, le gouvernement tablait sur des rentrées de 254 millions d’euros, mais l’estimation était beaucoup trop généreuse. Au début de l’année, le ministre des Finances Alexander De Croo (Open VLD) avait déjà annoncé un rendement provisoire de 214 millions d’euros.
Il s’avère que ce chiffre est de 226,4 millions, ainsi que l’a rapporté De Tijd mercredi. Selon le journal, cela signifie qu’un taux d’imposition de 0,15% a été prélevé sur des comptes-titres d’une valeur de 150,9 milliards d’euros. D’autres institutions sur le marché, comme ING, s’attendaient à un chiffre nettement inférieur.
Le rendement de la taxe sur les comptes-titres est tout de même une bonne surprise. De nombreux spécialistes avaient souligné que les investisseurs pourraient contourner la taxe en convertissant des actions et fonds de placement sur comptes-titres en titres nominatifs. Les titres nominatifs sont en effet exemptés.
L’objectif de la taxe sur les comptes-titres est de rendre la fiscalité en Belgique plus équitable. En raison du faible taux d’intérêt, les personnes disposant d’actifs avec lesquels elles peuvent investir sont favorisées par rapport à celles qui (doivent) se constituer un patrimoine grâce à leur épargne.