La répartition des actifs d’ING Belgique reste défensive, si l’on en croit les propos du stratège Steven Vandepitte, recueillis par Investment Officer lors d’un entretien exclusif.
Depuis le début de l’année, ING Belgique adopte une position plutôt défensive. Steven Vandepitte : « Nous sommes convaincus que nous sommes déjà tard dans le cycle. D’autres asset allocators prétendent que nous assistons à un ralentissement de mi-cycle, mais ce n’est pas notre avis. Cela signifie que nous restons malgré tout vigilants à l’égard des actions. Pas uniquement dans le sens négatif, mais aussi dans le sens positif du terme. »
Draghi
Le stratège affirme que les munitions des banques centrales s’épuisent peu à peu : « Draghi peut baisser le taux de 10 ou 20 points de base, cela n’aura que peu d’effet au final. D’autres formes de QE apparaîtront probablement. Mais cela aidera-t-il ? La situation est identique au Japon, où la Banque du Japon prétend qu’elle va prendre des mesures. Les avis des membres de la Réserve fédérale américaine étaient aussi très partagés lors de la dernière décision en date relative au taux. La baisse du taux de 25 points de base était un compromis. »
Dépendance
Steven Vandepitte souligne également que les marchés financiers « sont devenus trop tributaires des banques centrales. Sur le plan économique, on constate un ralentissement clair de la croissance, et c’est la faute de Donald Trump. L’incertitude qui règne sur les marchés est bien pire qu’une mauvaise nouvelle, et elle pèse pour l’instant énormément sur le sentiment des investisseurs. »
Fixed Income
Au sein du volet à rendement fixe, Steven Vandepitte et son équipe privilégient une faible pondération. « Nous ne sommes certainement pas négatifs à l’égard des obligations, mais plutôt neutres. Les titres de dettes des marchés émergents (EM debt) nous paraissent toujours lucratifs, tant en monnaie forte (USD) qu’en devise locale. Ce segment continue d’offrir un carry attrayant.
Steven Vandepitte : « Les gens craignent souvent le risque USD, alors que pour le moment les dollars brassent beaucoup d’argent. Les treasuries demeurent une valeur sure et nous en avons en portefeuille depuis pas mal de temps. Nous avons également acheté de l’or (3 à 5 % du portefeuille) et des yens il y a un an. Ce sont en définitive toujours de bons calls. »