La situation semble critique pour Merit Capital, alors que le groupe financier luxembourgeois Fuchs & Associés a retiré son offre d’achat. La faillite de la société anversoise semble désormais inévitable.
Cela faisait déjà un certain temps que Merit Capital cherchait un acquéreur, mais la Banque nationale de Belgique avait tout d’abord rejeté plusieurs dossiers de reprise, avant de retirer la licence de la société de Bourse et de faire désigner deux administrateurs provisoires. Une solution avait semblé s’esquisser lorsque le groupe luxembourgeois Fuchs & Associés avait manifesté son intérêt. Un accord de principe avait même été signé entre les deux parties, il y a plus d’un mois. Il était toutefois assorti d’une condition suspensive : les deux autorités de surveillance concernées par le dossier, la BNB pour la Belgique et la CSSF pour le Luxembourg, devaient encore donner leur feu vert.
Or, le mardi 9 août, divers organes de presse, dont L’Echo, ont annoncé le retrait de Fuchs & Associés. Le groupe luxembourgeois a depuis confirmé l’information, évoquant le durcissement des conditions économiques et de marché ces dernières semaines. Certaines sources affirment toutefois que la BNB et la CSSF lui ont mis des bâtons dans les roues.
La situation semble désormais critique pour Merit Capital, dont l’actif sous gestion est estimé à 1,25 milliard d’euros, pour 3500 clients. Un rapprochement avec Fuchs & Associés apparaissait comme le dernier espoir d’éviter la faillite et d’assurer la survie de la société. Son avenir est désormais très incertain. L’un des administrateurs provisoires indiquait début juillet que les liquidités de Merit Capital ne lui permettraient de tenir que quelques semaines – les jours sont donc comptés.