Le fonds d’épargne-pension Argenta soufflera ses 20 bougies en novembre. Depuis le début de l’année, à 1 an, 2 ans, 3 ans, 5 ans et depuis sa création, le fonds se situe dans le premier percentile d’un groupe de pairs représentatif. C’est également le cas pour le fonds défensif.
Ceci est principalement dû à une gestion active avec un fort accent sur la sélection bottom-up des titres, tant dans le volet actions qu’obligations. Investment Officer s’est entretenu avec le vétéran de l’investissement Johan Van Geeteruyen (photo) de Degroof Petercam Asset Management (DPAM), qui gère le fonds avec Olivier Van Haute.
Van Geeteruyen : « La fin 2018 a été une période particulièrement difficile. Sous l’influence de l’indication par Powell d’une politique monétaire plus restrictive et d’un certain nombre de facteurs techniques, les marchés ont fortement baissé et nous avons alors préféré les obligations aux actions. Mais lorsque Powell a inversé la tendance sous la pression des marchés, nous sommes revenus à une surpondération en actions. Nous l’avons maintenue jusqu’en avril, puis sommes devenus plus prudents en raison de l’intensité croissante de la guerre commerciale et de la tendance baissière des chiffres économiques mondiaux. Nous avons ensuite graduellement diminué la pondération des actions. »
Obligations d’entreprises et immobilier
Fin janvier, le gestionnaire était de nouveau surpondéré en obligations d’entreprises, mais cette position a ensuite été de nouveau progressivement et sélectivement réduite. Van Geeteruyen : « Pour l’instant, nous sommes neutres en actions, mais avec un biais défensif. Pas d’actions à dividendes élevés, mais plutôt dans des secteurs plus défensifs, tels que les services publics, l’alimentation et les boissons. Nous avons donc augmenté nos positions sur ces actions. Un choix qui s’est avéré judicieux, car les actions à dividendes élevés ont sous-performé cette année.
Malgré quelques problèmes avec les acteurs résidentiels allemands, qui souffrent du gel prévu des loyers à Berlin, l’immobilier coté continue également de bien performer, mais nous allons plutôt nous diversifier dans les acteurs logistiques et l’immobilier de santé, qui continuent de bien se porter compte tenu du contexte de faibles taux d’intérêt. »
Titres à revenu fixe
Dans le volet à taux fixe, Van Geeteruyen avait globalement une position plus courte que le cadre de référence en termes de duration. « Compte tenu du contexte macroéconomique, nous avons estimé que le taux d’intérêt à long terme pouvait encore baisser, raison pour laquelle nous avons à un moment donné prolongé la duration. Dans le fonds d’épargne-pension, nous allons nous intéresser davantage à la périphérie européenne dans le volet obligations d’État. C’est pourquoi l’Italie a occupé une position aussi importante. Peu à peu, nous avons réalisé des bénéfices ces derniers temps. Il s’agit d’une position que nous gérons activement. L’obligation à 10 ans se négocie déjà en dessous de 1 %, contre près de 3 % au début de l’année.
Nous avons également inclus des bons du Trésor américain dans notre portefeuille. Nous nous attendions en effet à ce que toute la courbe s’effondre, et cette prévision s’est réalisée », déclare Van Geeteruyen.
Il s’agit toujours de trouver un équilibre entre la détérioration des conditions macroéconomiques, les risques géopolitiques et la détermination des banques centrales à intervenir si nécessaire pour pallier une récession potentielle. C’est pourquoi nous avons une position neutre. »