Le marché belge de la banque privée « pourrait bien être devenu le premier marché domestique » de Van Lanschot Kempen, a affirmé Maarten Edixhoven, président du conseil d’administration de la banque, le jeudi 20 juin à l’occasion de la journée investisseurs. «Les Pays-Bas sont le second marché ». La banque souhaite poursuivre sa croissance en Belgique, en particulier dans le sud du pays.
Lors du Capital Markets Day de Van Lanschot Kempen, le jeudi 20 juin, Maarten Edixhoven, président du conseil d’administration de la banque, a déclaré : « notre ambition est de devenir un gestionnaire de patrimoine de premier plan en Europe occidentale, avec une position solide en Belgique et aux Pays-Bas. […] Pour la banque privée, nous considérons la Belgique comme un marché domestique. La Belgique est peut-être même notre premier marché domestique, tandis que les Pays-Bas sont le second. »
« Ces propos sont réjouissants », a réagi Thomas Vanderlinden, CEO de Mercier Van Lanschot, lors de la journée des investisseurs.
Selon les derniers chiffres publiés pour le premier trimestre 2024, Mercier Van Lanschot gère en Belgique 13,1 milliards d’euros d’actifs, dont 0,7 milliard d’euros proviennent de l’acquisition d’Accuro en 2023. Le taux de croissance annuel composé depuis 2019 s’élève donc à 13 %. À titre de comparaison, l’actif sous gestion aux Pays-Bas dépasse les 37 milliards d’euros.
Une année de transition
Jeudi, le CEO Thomas Vanderlinden a évoqué une accélération de la croissance depuis que Van Lanschot Belgium et Mercier Vanderlinden ont uni leurs forces en 2021. « L’année 2023 a été une année de transition », a déclaré Thomas Vanderlinden jeudi, faisant référence à l’acquisition accélérée des 30 % restants des actions de Mercier Vanderlinden par Van Lanschot Kempen en 2023.
« Nous avons travaillé très dur pour intégrer les deux entreprises. Cela a demandé beaucoup d’efforts, mais je sens déjà que la croissance s’accélère. Nous avons réussi à maintenir la dynamique. Ce travail acharné nous donne confiance dans la réalisation de notre objectif : devenir la banque privée de référence en Belgique. Pour vous donner une idée, nous ouvrons neuf comptes par jour. »
Selon Thomas Vanderlinden, le marché belge de la banque privée est similaire à celui des Pays-Bas, mais plus vaste. « Nous nous développons en Belgique et voulons augmenter notre part de marché. Environ la moitié des entreprises belges seront vendues dans un avenir proche, et c’est là que nous concentrons notre attention. »
Sud de la Belgique
Le président du conseil d’administration a expliqué qu’il est plus facile d’attirer de l’« argent frais ». « Il est plus facile de convaincre un nouveau client d’effectuer ses opérations bancaires chez nous à l’occasion d’un événement financier, comme la réception de dividendes ou la réalisation d’une vente, que de persuader un client d’une autre banque de changer d’établissement. De plus, les Belges sont les clients les plus fidèles au monde, ce qui est aussi un avantage. »
Thomas Vanderlinden a souligné l’importance de maintenir la simplicité des services afin d’être, ou de devenir, la banque top of mind en Belgique. Les autres objectifs de la banque privée sont la croissance et l’acquisition de parts de marché.
Pour Thomas Vanderlinden, les opportunités de croissance se situent principalement dans le sud de la Belgique. « Il est difficile pour les banquiers néerlandophones de conquérir ce marché. Mes partenaires et moi-même avons suivi une formation bilingue et disposons d’un bureau dans le sud de la Belgique depuis 2018. Nous comprenons la culture et parlons la langue, ce qui offre des opportunités. »
Selon lui, un autre moteur de croissance est à rechercher au niveau de la clientèle existante. « Auparavant, les clients confiaient 10 à 15 % de leur patrimoine à la banque privée alors que maintenant, c’est plus souvent 50, voire 100 %. »