L’association professionnelle BZB-Fedafin tire la sonnette d’alarme face à la baisse rapide du nombre d’intermédiaires indépendants dans le secteur financier belge.
Les chiffres les plus récents révèlent que le nombre d’intermédiaires indépendants inscrits auprès de l’autorité financière FSMA a drastiquement baissé en quatre années seulement.
- Le nombre d’agents bancaires est passé de 2044 (en 2020) à 1440 (fin 2024), soit une diminution de près de 30 %.
- Le nombre d’intermédiaires en assurance a lui aussi baissé de 15 %, tandis que le nombre de courtiers en assurance a perdu près de 19 %.
« Le secteur belge des banques et assurances subit la pression d’une combinaison de réglementation excessive, de numérisation et d’une baisse inquiétante du nombre d’intermédiaires financiers », conclut l’association professionnelle BZB-Fedafin, qui appelle les responsables politiques à intervenir.
Selon Albert Verlinden, son président, le facteur humain est indispensable dans la prestation de services financiers. « Les intermédiaires financiers jouent un rôle crucial dans l’accompagnement des consommateurs et des entreprises pour des choix complexes concernant leurs finances et assurances. Si la numérisation est utile, elle ne pourra jamais remplacer un suivi personnel et un lien de confiance. Pour de nombreux consommateurs et PME, la baisse du nombre d’intermédiaires actifs complique l’accès à l’assistance dont ils ont bien souvent besoin. »
Une réglementation excessive
Selon BZB-Fedafin, cette forte baisse s’explique par la numérisation, une réduction des dépenses et une réglementation toujours plus rigoureuse.
« Depuis la crise financière de 2008, la charge réglementaire s’est considérablement accrue, explique Albert Verlinden. Les autorités européennes et nationales imposent au secteur des règles complexes, avec de nombreuses obligations de rapportage et des exigences de conformité qui changent en permanence. Il est grand temps de prendre des mesures pour alléger cette lourdeur administrative. »