L’indice MSCI China a chuté de plus de 30 % pour atteindre son point le plus bas cette année. Cette décision a été prise après que le président Xi a annoncé des changements radicaux dans la manière dont certaines entreprises sont réglementées.
Robin Parbrook, de Schroders, l’a exprimé ainsi dans un article récent : «Il est difficile de se prononcer, car nous ne savons pas ce qui va se passer ensuite. Mais ces baisses sont justifiées car nous avons dû faire face à un environnement réglementaire beaucoup plus draconien et dur que prévu».
Mais n’oubliez pas que les actions chinoises ont connu une forte hausse en février et en mars, lorsque les valorisations étaient semblables à celles d’une bulle, notamment dans les secteurs de l’Internet et des biotechnologies. Même sans toutes les conditions actuelles, ces secteurs semblaient encore très vulnérables à une correction».
Parbrook affirme qu’il y a clairement une correction majeure des actions. Il suffit de regarder Alibaba, dont le prix a diminué de moitié depuis son sommet. Le pire est probablement derrière nous, mais tout rebond risque d’être bloqué. Et d’autres annonces devraient suivre.
Le président Xi et le parti communiste chinois affirment vouloir faire baisser les prix de l’immobilier et les coûts des soins de santé.
La plupart des actions en Chine ne sont pas nécessairement considérées comme des entreprises d’État, mais elles sont redevables à l’État et travailleront donc à un objectif commun. Nous sommes donc assez prudents à l’égard des secteurs qui contribuent clairement à la réalisation des objectifs politiques de prospérité commune».
Pieter Van Neste de Truncus propose les réflexions suivantes : «L’investisseur européen doit-il être découragé par cette action des gouvernements chinois et américain ? La réponse est clairement «non». L’histoire sous-jacente de l’immense potentiel de croissance est intacte et n’a pas changé.
Le fait d’un gouvernement chinois qui intervient s’il le juge nécessaire et la guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis ne sont pas des faits nouveaux, mais nous, Occidentaux, devons admettre que nous ne comprenons pas la pensée chinoise. Nous ne pouvons pas évaluer d’ici pourquoi le gouvernement chinois prend certaines décisions, quelles sont ses motivations et surtout quelles seront ses prochaines étapes.
M. Van Neste conclut : «Ce dont l’investisseur européen a besoin, c’est d’une vision de la population locale : des personnes qui ont grandi en Chine, qui y vivent, qui suivent la presse locale et qui sont proches des chefs d’entreprise locaux. Des personnes qui comprennent le mode de pensée chinois, qu’il s’agisse de chefs d’entreprise ou de responsables gouvernementaux».