La probabilité de surperformance future occupe une place de plus en plus centrale dans la méthodologie utilisée par Morningstar pour décerner ses Awards annuels aux fonds d’investissement.
La cérémonie de remise des Morningstar Awards for Investing Excellence aura lieu à Amsterdam dans deux semaines. La semaine prochaine, les distinctions pour les marchés belge et luxembourgeois seront décernées à Bruxelles et à Luxembourg. Six prix seront attribués par pays : quatre pour les différentes catégories d’investissement, ainsi que l’Asset Manager Award et l’Asset Manager Sustainable-Investing Award. Ce dernier prix sera remis cette année pour la troisième fois. Les nominations pour les différents prix ont été annoncées aujourd’hui et sont détaillées au bas de cet article.
Cette année, Morningstar a légèrement modifié la méthodologie servant à sélectionner les nominés, puis les gagnants. Cette révision résulte de la fusion, en mai dernier, des deux systèmes de notation précédemment en vigueur chez Morningstar. La méthode d’évaluation des analystes de Morningstar a été combinée avec l’approche quantitative, avec pour résultat l’actuel Morningstar Medalist Rating (uniforme).
Bien que ce système de notation soit toujours principalement basé sur les trois piliers familiers People, Process et Parent (en français : personnes, processus et société de gestion), il est désormais davantage tourné vers l’avenir dans son élaboration. Bien sûr, la performance historique du fonds – corrigée du risque - occupe toujours une place importante, mais on utilise en outre davantage les données et informations susceptibles d’indiquer la probabilité de bonnes performances futures.
Caractéristiques de la société mère
Cette modification a également été appliquée aux Awards. C’est notamment l’importance accordée au pilier Société de fonds qui attire l’attention. Un fonds ne peut être pris en considération pour une nomination que s’il obtient une note supérieure à la moyenne ou élevée pour ce pilier. Qu’est-ce que cela signifie ? Selon l’explication détaillée fournie par Morningstar concernant sa méthodologie, cela implique une analyse approfondie d’une série de caractéristiques de la société mère du fonds d’investissement, telles que sa politique en matière de rémunération, de communication et de frais.
Il en résulte un score sur un continuum, avec à une extrémité les organisations axées sur l’intendance (stewardship), et à l’autre, celles orientées vers le marketing (salesmanship). Selon Morningstar, une culture d’investissement caractérisée par le stewardship se distingue principalement par l’alignement des intérêts de l’organisation avec ceux de ses investisseurs. Dans une culture de salesmanship, l’investisseur est davantage perçu comme une opportunité de vente, entraînant l’application de frais plus élevés et le lancement de produits plus en vogue. Une société de fonds relevant de cette catégorie n’a aucune chance de remporter un Morningstar Award. Ainsi que nous l’avons déjà mentionné, les nominés doivent en effet obtenir une note supérieure à la moyenne ou élevée en matière de stewardship.
Qualité de l’équipe
Bien entendu, la qualité de l’équipe et l’efficacité éprouvée des processus jouent également un rôle dans la décision d’inclure un fonds sur la long list. Ensuite, pour établir la short list des nominés, la performance historique (corrigée du risque) est ensuite prise en compte, ainsi que les votes préférentiels des dizaines d’analystes Morningstar impliqués dans ce processus de sélection.
Les fonds d’investissement qui seront finalement désignés gagnants seront annoncés lors d’événements live prévus dans les semaines à venir. Ceux-ci auront lieu le mercredi 13 mars dans le Skyhall de Brussels Airport pour la Belgique, le jeudi 14 mars au Centre Culturel ‹Schéiss› à Luxembourg pour le Luxembourg, et le jeudi 21 mars au Heineken Experience à Amsterdam pour les Pays-Bas