Ive Mertens, Leo Stevens
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L’Anversois Frank Vlayen prend une participation de 47,5 % dans la société de Bourse anversoise Leo Stevens Private Banking. Selon le CEO Ive Mertens, cette transaction contribuera à ancrer l’orientation indépendante de la société de Bourse.
 

Leo Stevens Private Banking, une société de Bourse anversoise qui a célébré son 75e anniversaire au début de cette année, est restée jusqu’à présent aux mains de la famille. Le groupe était contrôlé à 95 % par les frère et sœur Marc et Ingrid Stevens, qui représentent déjà la troisième génération. Marc Stevens a cédé sa participation de 47,5 % à Frank Vlayen à la suite d’une « différence de vision sur la stratégie future ». Entre-temps, il a lancé une nouvelle initiative, S(n)-Trackers. Ingrid Stevens conserve sa participation de 47,5 %. L’administrateur Koen D’Haluin reste également à bord avec une participation de 5 %.

Au cours des dix dernières années, la société de Bourse anversoise a quadruplé ses actifs sous gestion, tout en réduisant de moitié le nombre de ses clients. Margot Bertels, la fille d’Ingrid et membre de la quatrième génération, a rejoint la direction. Le CEO, Ive Mertens, et le président du conseil d’administration, Jean Sonneville, n’ont pas de liens familiaux.
 

Orientation indépendante

« Nous avons connu une forte croissance ces dernières années, de manière autonome », déclare Ive Mertens, CEO. « Un nouvel investisseur doit garantir cette indépendance pour les années à venir. Cela a toujours été notre force : le marché du private banking est de plus en plus uniformisé, mais nous voulons continuer à procéder à notre manière. »

Concrètement, cette dernière se définit comme une « approche axée sur la personne ». Et elle semble porter ses fruits : la société sert maintenant quelque 1500 familles, mais aussi des ordres monastiques et des établissements de soins de santé, qui y placent en moyenne 800 000 euros. 80 % de ces avoirs sont gérés de manière discrétionnaire, tandis que 20 % sont en gestion-conseil.

« Contrairement à beaucoup de nos concurrents, nous ne proposons pas de fonds profilés composés d’actions, d’obligations et de liquidités », déclare Ive Mertens. « La plupart des portefeuilles sont constitués de lignes individuelles avec des actions, des obligations, des fonds et des trackers. Bien entendu, nous sommes nous aussi tenus de respecter les règles. Nous définissons un profil d’investissement, mais nous recherchons toujours une approche personnalisée au sein de ce profil. Nous nous distinguons, dans notre secteur, en combinant un accompagnement extrêmement personnalisé, des rendements durables et une valeur ajoutée adaptée au client. Pas d’uniformité comme chez les grands acteurs, mais notre propre modèle de service pour les clients comme pour les collaborateurs. »

Gros plan sur les clients 

Dans le secteur, de nombreux petits acteurs ont du mal à maîtriser les frais. Le manque d’ampleur rend plus difficile la répartition des frais, notamment ceux liés à la réglementation et à la numérisation. « Nous comptons environ 1500 clients, une réalité différente de celle d’une banque classique, où des personnes se présentent chaque jour pour ouvrir un compte », explique Ive Mertens. « Nous n’avons pas non plus l’obligation d’accepter tous les clients. D’ailleurs, il faut savoir que certains de nos clients représentent aujourd’hui la troisième, voire la quatrième génération. Le Know your customer n’est vraiment pas un défi pour nous. »

En ce qui concerne les tarifs, Leo Stevens suit également une ligne de conduite personnelle. « Nous sommes toujours restés indépendants et n’avons donc pas recours à un dépositaire externe. Historiquement, en tant qu’ancien agent de change et société de Bourse, nous avons des contacts dans 30 à 50 salles de marché différentes à travers le monde », explique le CEO. « Par exemple, lorsque nous achetons une obligation sur le marché secondaire, nous recherchons le meilleur prix. Cela peut facilement représenter une différence de 1 %. Cet avantage profite directement à notre client. Comme nous représentons aujourd’hui environ 1,3 milliard d’euros d’actifs, nous sommes considérés comme un client important par ces salles de marché. »

Geloof in eigen kracht

« Le private banking ne se limite pas à la vente de produits. Lorsqu’une famille pose quelque question que ce soit concernant son patrimoine, nous sommes prêts à la conseiller », précise Ive Mertens. « Nous employons également des juristes notariaux, par exemple. Et ce n’est pas tout : Ingrid Stevens a publié plusieurs ouvrages dans lesquels, en collaboration avec quelques spécialistes, elle apporte une réponse compréhensible à un certain nombre de questions fréquemment posées. Même si Ingrid ne fait plus partie de la direction, elle continue de s’investir quotidiennement dans la société. » 

Pour se développer, Leo Stevens mise sur son autonomie, sans ouvrir de nouvelles succursales. « Ce n’est pas forcément nécessaire. Nous nous rendons chez nos clients, parfois depuis plusieurs générations. Comme je le disais, il s’agit d’une approche très personnalisée », conclut Ive Mertens.
 

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