Les cours des actions continueront à augmenter en Europe au cours du deuxième trimestre de cette année. Malgré le retard du marché du travail, la politique économique et monétaire européenne actuelle constitue une bonne base pour un second semestre fort. Les craintes concernant l’inflation sont inutiles, mais la vigilance est de mise.
C’est ce qu’affirme Esty Dwek (photo), stratégiste marchés mondiaux chez Natixis Investment Managers, dans ses perspectives pour le second semestre de l’année. Selon Dwek, « un scénario négatif pour le reste de l’année est très difficile à imaginer. »
Dwek estime qu’avec la réouverture des économies européennes, les tendances d’investissement qui se sont accélérées pendant la pandémie vont vraisemblablement se poursuivre. « La tendance aux portefeuilles thématiques et aux investissements dans les mégatendances persistera. »
En outre, les alternatives illiquides sont très prisées en raison de la baisse des rendements obligataires. À cet égard, il faut penser aux actifs réels et au capital-investissement. Cette tendance se poursuivra également dans les années à venir, estime Dwek.
Malgré ces perspectives positives, il existe un risque de nonchalance. « Étant donné que les marchés ont enregistré de très bonnes performances ces derniers temps et que l’optimisme est devenu la norme, nous devons nous garder de toute autosatisfaction. » Les développements géopolitiques doivent en outre être surveillés de près. En particulier, les relations des États-Unis avec la Chine et la Russie et les élections parlementaires en Europe pourraient entraîner des fluctuations.
La crainte d’une inflation persistante est superflue, affirme Dwek. Ainsi que le déclare la banque centrale américaine, l’inflation élevée sera de nature transitoire. Les causes sous-jacentes telles que la demande comprimée et les problèmes d’approvisionnement disparaîtront au cours de la période à venir, ajoute-t-elle.