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Les banques privées doivent se dépêcher de développer de nouveaux modèles commerciaux. Puisque, traditionnellement, elles s’appuient largement sur les revenus des commissions, les activités de crédit ont été lucratives ces deux dernières années. Cependant, si les taux baissent de nouveau, ces revenus sont amenés à diminuer. 

Selon un rapport récent de Deloitte/FNZ, les banques privées doivent rapidement réexaminer leurs frais fixes, qui représentent souvent 70 à 80 % de la totalité des frais. Si ces banques veulent répondre de manière complète et opportune aux évolutions du marché et des besoins de la clientèle, elles devront assouplir leur structure de coûts.
Historiquement, selon le rapport, environ 65 % des revenus d’une banque privée provenaient de ses services de conseil et de gestion d’actifs. 20 % provenaient quant à eux des prêts accordés aux clients. « Ces deux dernières années, les rapports se sont plus ou moins inversés », affirme Pascal Martino, partenaire chez Deloitte et coauteur du rapport.

Il n’est cependant pas invraisemblable qu’une partie de ces revenus disparaisse de nouveau. Comment ces banques doivent-elles donc poursuivre leur développement ? « Tout le monde a conscience du fait que les banques privées et les banques en général doivent se transformer pour devenir plus digitales et plus agiles, proposer plus de services et essayer d’investir pour l’avenir, alors que les revenus deviennent plus incertains et les frais augmentent constamment, poursuit Pascal Martino. La question est de savoir comment revenir au niveau d’avant. » 
L’externalisation (ou le partage) de certaines activités constitue l’une des réponses possibles. Les banques privées se sont déjà essayées à plusieurs formes d’externalisation, comme la collaboration avec de plus grandes banques, mais aussi une externalisation partielle ou fonctionnelle : fournisseurs de services applicatifs, services gérés, externalisation IT, services de processus d’entreprise et services gérés par applications.

Bon nombre de ces externalisations ont été motivées par la volonté de garder le contrôle des systèmes informatiques des banques. « Les banques, qui comptent généralement peu de développeurs informatiques dans leurs effectifs, n’ont aucun intérêt à vouloir concurrencer les spécialistes des plateformes », affirme Pascal Martino.

Le rapport préconise « des modèles d’exploitation de plateformes end-to-end plus complets », puisque ces derniers sont « en mesure d’offrir un avantage technologique et numérique en améliorant le time-to-market, en réduisant les coûts liés à l’utilisation et en introduisant de la variabilité dans la structure de coûts opérationnels. » 
Une solution basée sur des plateformes permet de « variabiliser ses coûts, d’une part, mais aussi de conquérir de nouveaux marchés, segments, produits et services, et ainsi de réactiver cette partie des revenus basés sur les commissions. » 

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