Le volume des produits d’investissement durable sous gestion a atteint près de 28 milliards d’euros en 2018. Telle est la conclusion d’une nouvelle étude de Milieurapport Vlaanderen (MIRA), qu’Investment Officer a pu consulter.
En 2018 également, l’offre de produits de placement durables a connu une forte croissance dans notre pays. Avec 44 produits d’investissement supplémentaires, l’offre en Belgique s’est encore élargie pour atteindre un total de 407 produits. C’est la première fois que le seuil de 400 produits durables est dépassé. Le volume des produits d’investissement durable a également atteint un nouveau sommet en 2018. Fin 2018, le volume s’élevait à près de 28 milliards d’euros, soit une augmentation de 3,9 milliards d’euros par rapport à 2017. Avec 13,1 milliards d’euros en 2015, ce montant a même plus que doublé sur une période de trois ans. Les chiffres sont tirés d’une étude récente de MIRA (Milieurapport Vlaanderen), en collaboration avec l’Université d’Anvers et le Forum Ethibel. « L’investissement durable a manifestement dépassé un plafond, c’est pourquoi l’évolution est rapide. Être en mesure de proposer des fonds durables semble être un avantage concurrentiel important. Du côté de la demande également, les investisseurs (institutionnels) souhaitent recevoir une offre proche de leur vision et de leurs valeurs (futures) », écrit Kenny Frederickx, directeur du Forum Ethibel, dans le rapport.
L’indice MVI a également atteint un nouveau sommet. Cet indice reflète la relation entre les produits d’investissement durables et les fonds d’investissement belges (ICB). L’indice est passé de 12,38 % en 2017 à 14,94 % en 2018. Toutefois, l’augmentation est moins importante que l’année précédente. Elle s’inscrit néanmoins dans la continuité d’une tendance persistante, étant donné que l’indice ne s’établissait qu’à 7,58 % en 2015. En trois ans, la part des produits d’investissement durables a donc presque doublé.
Fonds de pension
Sur les 28 milliards d’euros de volumes investis de manière durable, la majorité provient d’investissements dans des ICB, qui représentent 73,4 % du marché. Il est particulièrement frappant de constater que les fonds d’épargne-pension (qui ne sont pas considérés comme des ICB dans l’étude) occupent une place importante dans le segment de l’investissement durable. Ces produits d’épargne-pension représentent 14,5 % du volume total investi. Les 12,10 % restants sont investis (par ordre décroissant) en assurances vie, produits structurés et fonds à capital garanti. Les trois segments de marché ont également augmenté en 2018 par rapport à l’année précédente.
L’étude de MIRA souligne également que l’offre de fonds d’épargne-pension constitue un nouveau développement important. Pendant longtemps, vdk bank a été le seul fournisseur d’un fonds d’épargne-pension durable. Deux autres sont venus s’ajouter l’an dernier. Ainsi, KBC AM a lancé un nouveau fonds d’épargne-pension durable. En outre, NN Investment Partners a rendu durable un fonds d’épargne-pension existant (proposé par la Banque ING). « Ces fonds d’épargne-pension sont un moyen intéressant d’atteindre les investisseurs privés. Les particuliers qui souhaitent investir commencent souvent par épargner d’abord pour leur pension », peut-on lire dans l’étude.
Parts de marché
En 2018, BNP Paribas AM était avec une part de 34,7% leader du marché en termes de volume total de produits d’investissement durables investis sur le marché belge. KBC AM conservait sa deuxième position avec une part de marché de 19,48 %. NN Investment Partners clôturait le top trois avec une part de marché de 16%. Degroof Petercam (13,4%) et Van Lanschot Bankiers (5,5%) occupaient les quatrième et cinquième places. Le top cinq représentait 89 % du marché.