Pour le 18ème mois d’affilée, les épargnants belges ont confirmé leur regain d’intérêt pour des placements plus rémunérateurs, selon le dernier baromètre réalisé par ING Belgique. La problématique des pensions légales reste au centre de leur positionnement sur les marchés financiers.
Le dernier baromètre des investisseurs particuliers belges s’est maintenu au-dessus de la barre des 100 points, un niveau qui a été systématiquement effacé depuis un an et demi. « Ce score de 112 points, en légère hausse par rapport au mois précédent, indique un environnement plus favorable à l’investissement par rapport à la normale », souligne Peter Vanden Houte (économiste en chef chez ING Belgique). « Mais l’épargnant belge ne se fait pas vraiment d’illusions sur les rendements à long terme, et plus de deux-tiers estiment que la performance d’un portefeuille boursier ne dépassera pas 5% durant la prochaine décennie ».
Actions préférées
Et pour les prochains mois, ils ne sont que 35% à penser que les actions seront orientées à la hausse, contre 21% à estimer que la tendance sera plutôt baissière. Au niveau des obligations, les particuliers étaient 23% à vouloir relever leurs investissements sur cette classe d’actifs, contre seulement 16% en mars. Mais les partisans des placements en actions restent encore très largement majoritaires (59%), tant pour les stratégies à faible risque (32% des répondants) que pour les options plus risquées (27%).
Fondamentalement, la faiblesse des rendements attendus pour les années à venir a pour conséquence un pessimisme relativement généralisé dans le chef des investisseurs quant au niveau de leur pension future, même si un grand nombre de particuliers (près de 75%) ont déjà recours à une formule de pension complémentaire via l’épargne-pension. « Une faible performance attendue pour les actions et les obligations ne constitue pas une bonne nouvelle pour ceux qui cherchent à mettre de côté de l’argent dans le but de conserver un bon niveau de vie une fois atteint l’âge de la pension », indique encore Peter Vanden Haute. « La majorité des personnes interrogées estiment d’ailleurs que leur pension légale ne leur suffira pas pour mener une vie rêvée ».
Aider les jeunes
L’étude met également en évidence que si la majorité des particuliers estime qu’il est important d’épargner pour sa pension et agissent en ce sens, les moins de 35 ans sont nettement moins nombreux à utiliser les formules d’épargne-pension assorties de leurs avantages fiscaux, probablement en raison d’une entrée toujours plus tardive sur le marché du travail et des difficultés à atteindre rapidement des niveaux de rémunération suffisamment élevés. « En outre, 61% des épargnants interrogés indiquent épargner également pour aider leurs enfants à pouvoir s’installer dans la vie, notamment pour acheter un logement ».