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Le secteur britannique de la gestion d’actifs a entamé une campagne de lobbying contre la proposition de limiter, aussi bien au niveau national qu’en Europe, les primes pour les gestionnaires de fonds et le personnel sénior.  

L’Investment Association et deux grands gestionnaires de fonds non nommés sont actuellement en pourparlers avec l’entité britannique de supervision, la FCA, pour attirer son attention sur les risques liés à un plafonnement des primes. Des négociations devraient en outre être menées avec les autorités européennes autour de cette proposition.

Il existe déjà des règles pour les banques européennes, qui doivent limiter les primes de leurs dirigeants à un maximum de deux fois le salaire de base. De plus, 40 % de ces primes doivent être retenus pendant un délai de trois ans avant de pouvoir être versés.

Le mois dernier, l’European Banking Association (EBA) a proposé que la Capital Requirements Directive s’applique également aux gestionnaires de fonds. Des sociétés telles que BlackRock, Aberdeen, Schroders et Capital Group s’inquiètent à ce sujet, car elles ont bien souvent opté pour une rémunération forte basée sur les performances et allouée sous la forme de primes.

Selon elles, si ces mesures entrent effectivement en vigueur, la masse salariale fixe connaîtra une augmentation injustifiable. On a ainsi cité l’exemple de Martin Gilbert, directeur d’Aberdeen, qui a reçu, l’année passée, une prime de 4,25 millions de livres, soit huit fois son salaire fixe.

Mark Ife, du cabinet d’avocats Herbert Smith Freehills, a affirmé, dans le Financial Times, qu’un plafond de primes imposé par la loi pourrait faire augmenter les coûts salariaux fixes du secteur de la gestion d’actifs de 300 à 500 %.  

La FCA annoncera en avril sa décision de suivre ou non les règles de l’EBA

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