Le Baromètre des Investisseurs ING a chuté de 17 points en octobre, principalement en raison de perspectives conjoncturelles moins favorables. Les investisseurs pensent que le coronavirus exercera encore un impact important sur l’économie en 2022. Plus de 40 % des investisseurs redoutent même une crise financière dans l’année. Les Belges ne se font pas d’illusion quand on leur parle de la pension légale. D’après les répondants, elle ne sera pas suffisante. D’ailleurs plus de la moitié se dit préoccupée. Posséder un bien propre et une épargne pension est généralement considéré comme un matelas important, mais un tiers des investisseurs pensent que l’âge de la pension devra évoluer avec l’espérance de vie.
En octobre, le Baromètre des Investisseurs d’ING a dégringolé à 104 points alors qu’il culminait encore à 121 points le mois précédent. Il reste cependant toujours légèrement supérieur au niveau neutre de 100 points.
Plus d’un tiers des investisseurs estiment que l’économie va ralentir.
Le nombre de personnes interrogées qui voyaient, ces trois derniers mois, l’économie belge ralentir a fortement augmenté, à 37 %. Par conséquent, pour la première fois depuis avril de cette année, il y a à nouveau plus d’investisseurs belges qui voient l’économie ralentir que ceux qui constataient une évolution positive de la conjoncture (36 %). Les perspectives épousent également une tendance à la baisse. On compte encore 36 % de répondants qui pensent que l’économie s’améliorera dans les prochains mois alors qu’’n septembre ce chiffre représentait encore 48 %. Au final, les optimistes dépassent encore de peu les pessimistes (34 %).
Les investisseurs francophones semblent un peu plus pessimistes que les néerlandophones : pas moins de 34 % prévoient une augmentation du chômage dans les six prochains mois alors que seuls 18 % des néerlandophones partagent cet avis.
41 % estiment que le risque de crise financière dans l’année est élevé.
Une grande majorité des investisseurs (83 %) considèrent que le coronavirus représentera encore une menace pour l’économie belge en 2022.7 % des personnes sondées estiment que le risque sera encore plus élevé en 2022 qu’en 2021. Le fait que 37 % des personnes interrogées voient une nouvelle pandémie, encore pire que celle du coronavirus, arriver dans les cinq prochaines années montre que l’angoisse est toujours présente. Pas mal de Belges se montrent également méfiants par rapport aux marchés financiers. 41 % estiment que le risque de crise financière dans les 12 mois est élevé. Seuls 14 % considèrent que c’est peu probable. Il est important de souligner qu’auprès des investisseurs actifs, généralement disposés à prendre davantage de risques, le pourcentage de ceux qui craignent une crise financière atteint 37 %.
Plus de la moitié des investisseurs s’inquiète pour sa pension.
Alors que le gouvernement belge va s’atteler à un plan de pension, nous avons sondé les investisseurs belges sur leur attitude face à cette problématique. À peine 23 % des investisseurs estiment que le gouvernement réussira à réformer le système de pension de telle sorte que chacun profite d’une pension correcte. Près de 70 % des personnes de moins de 55 ans interrogées estiment que la pension légale sera insuffisante.
56 % des personnes interrogées sont inquiètes, plus du côté francophone que du côté néerlandophone. Il faut souligner que 40 % des francophones réfutent l’affirmation selon laquelle il est normal que les revenus après la pension soient inférieurs à ceux du travail. C’est davantage que ceux (38 %) qui se déclarent d’accord avec cette affirmation. Ceci pourrait s’expliquer par un niveau plus faible de revenu moyen. Nous constatons des réponses similaires chez les jeunes investisseurs (34 % d’accord, 38 % pas d’accord). Du côté néerlandophone, un quart des personnes interrogées estiment que les revenus après la pension ne peuvent pas diminuer, mais 51 % déclarent que c’est normal.
En revanche, 80 % des investisseurs s’accordent sur l’importance de posséder son propre logement à la pension. En outre, 77 % des personnes interrogées estiment qu’il faut certainement participer à l’épargne pension fiscalement déductible aussi longtemps qu’on travaille.
Cette attitude s’observe toutefois davantage chez les plus de 65 ans, la part de la population dont la majorité est déjà pensionnée. Mais dans les catégories d’âge plus jeunes, environ un tiers accepte l’idée qu’il faudra reculer l’âge de la pension à l’avenir.