Peter Vanden Houte, ING
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L’intérêt pour les investissements obligataires est à son plus haut niveau depuis 2011. C’est ce que révèle le Baromètre mensuel des investisseurs d’ING.

Toutefois, les attentes concernant les marchés boursiers restent partagées : 28 % s’attendent à une hausse des cours dans les trois prochains mois, 27 % à une baisse. Les autres pensent que les marchés boursiers stagneront sur place ou resteront sans réponse.

L’appétit pour la prise de risque semble plutôt limité. À peine un cinquième des investisseurs pensent que c’est le bon moment pour investir dans des secteurs plus risqués. Il faut remonter à octobre 2020 pour trouver un pourcentage aussi faible. Mais d’un autre côté, 31 % des personnes interrogées apprécient les investissements dans des secteurs moins risqués», déclare Peter Vanden Houte, économiste en chef (photo). 

Le plus frappant, selon M. Vanden Houte, est le fait que 29 % des investisseurs pensent que c’est le bon moment pour investir dans les obligations, le niveau le plus élevé depuis avril 2011. Environ un quart d’entre eux ont encore des doutes. Il semble que les investisseurs aient l’impression que les taux d’intérêt sont proches de leur maximum et qu’il est opportun de bloquer ces taux plus élevés pour une période plus longue», explique Peter Vanden Houte.

GRaf

Un tiers des investisseurs prévoient une baisse de leur niveau de vie au cours des trois prochaines années

Même pour les trois prochains mois, un pourcentage plus élevé d’entre eux voient leurs finances familiales se dégrader (20 %) plutôt que s’améliorer (17 %). Il convient toutefois de noter que la majorité des pessimistes ont plus de 55 ans, tandis que les moins de 55 ans voient leur avenir financier avec des lunettes un peu plus roses.

Plus surprenant encore, un tiers des investisseurs belges pensent que leur niveau de vie diminuera au cours des trois prochaines années. À peine 18 % d’entre eux pensent qu’il augmentera. Ce n’est que parmi les investisseurs de moins de 35 ans que les optimistes sont relativement majoritaires (38 % contre 23 % de pessimistes). Dans toutes les autres catégories d’âge, les investisseurs ayant une vision plus morbide de l’avenir sont majoritaires», ajoute M. Vanden Houte. 

40% craignent un impact négatif des finances publiques sur les actions et les obligations belges

Sept investisseurs belges sur dix (71%) sont préoccupés par l’état des finances publiques de la Belgique. Parmi les investisseurs de moins de 45 ans (62%), cette inquiétude est significativement plus faible que chez les investisseurs plus âgés (77%). En outre, quatre investisseurs sur dix pensent que la situation précaire des finances publiques aura un impact négatif sur les actions et les obligations belges au cours des trois prochaines années. Une fois de plus, il est surprenant de constater que les jeunes investisseurs ne sont qu’un quart à y voir un problème, alors que les investisseurs plus âgés sont la moitié à y voir un problème.

Cela pourrait s’expliquer par le fait que la plupart des jeunes investisseurs n’ont pas vécu activement la crise en 2011, lorsque la longue formation du gouvernement et le déficit public élevé ont également poussé le marché belge des actions et des obligations plus profondément dans le marasme, dit Vanden Houte.

À peine 4 % d’entre eux pensent que le déficit budgétaire devrait être éliminé uniquement en augmentant les impôts, 54 % préfèrent une réduction des dépenses et 30 % visent une combinaison des deux mesures. Les autres ne savent pas. Parmi les néerlandophones (59 %), les réductions de dépenses sont légèrement plus populaires que parmi les francophones (47 %).

Plus de 70 % des investisseurs savent qu’un plan de réforme fiscale est sur la table, mais seul un quart d’entre eux déclarent en connaître les grandes lignes. La moitié des investisseurs pensent que la réforme fiscale est une bonne idée, 11 % pensent le contraire.

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