Le baromètre ING des investisseurs a rebondi en septembre. Non seulement les prévisions conjoncturelles sont en hausse, mais les attentes en matière de rendement boursier atteignent leur plus haut niveau depuis plus de dix ans (2008). L’espérance du rendement annuel moyen d’un investissement en actions sur dix ans est passée à 8 %. L’enquête indique également que les hommes et les jeunes tendent à penser que leur connaissance en matière d’investissement est supérieure à la moyenne. Enfin, même si les investisseurs savent que l’investissement en actions s’inscrit dans une perspective à long terme, un quart d’entre eux pensent que, avec un portefeuille diversifié, ils ne subiront pas de perte sur un horizon d’investissement de un à cinq ans.
Pas moins de 48 % des personnes interrogées estiment que l’économie s’est renforcée au cours des derniers mois, tandis que 26 % pensent le contraire. Pour l’avenir, l’optimisme reste de mise : près d’une personne sur deux (48 %) voit la situation s’améliorer encore. Seuls 21 % prévoient une dégradation de la situation. Alors que les francophones sont plus négatifs à l’égard de la situation économique récente, sans doute en raison des inondations catastrophiques qui ont frappé le sud du pays, les différences entre francophones et néerlandophones sont moindres concernant leurs attentes pour l’avenir.
Près de la moitié des investisseurs s’attendent à une hausse des cours des actions dans les mois à venir
Concernant le marché boursier, les attentes sont même encore plus élevées : pas moins de 47 % voient les cours des actions grimper dans les trois prochains mois, contre 20 % seulement qui prévoient une baisse. Un tel optimisme boursier n’avait plus été constaté depuis 2015. De même, le rendement annuel moyen sur dix ans d’un investissement en actions attendu par les répondants a atteint 8 %, soit le niveau le plus élevé depuis novembre 2008. Pas moins de 27 % des investisseurs pensent que le rendement des actions sera en moyenne supérieur à 10 % par an au cours des dix prochaines années.
« Cette estimation semble très optimiste, sachant que d’un point de vue historique, les valorisations ne sont pas bon marché à l’heure actuelle et que, dans les périodes de taux bas, les rendements futurs des actions sont généralement faibles.» Peter Vanden Houte, économiste en chef chez ING Belgique.
Chez les moins de 35 ans, ils sont même 38 % à prévoir des rendements à long terme supérieurs à 10 % par an en moyenne. Ces attentes élevées en matière de rendement expliquent probablement aussi pourquoi les jeunes investisseurs sont proportionnellement nombreux à juger le moment opportun pour investir dans des secteurs à risque. Si 31 % de l’ensemble des personnes interrogées sont enclins à accepter un tel investissement à risque, ce chiffre monte à 38 % pour les jeunes.
Les hommes sont plus confiants que les femmes dans leurs connaissances en matière d’investissement
Lorsqu’ils sont questionnés sur leurs connaissances en matière d’investissement, 24 % des investisseurs interrogés affirment qu’elles sont supérieures à la moyenne. Ils sont 31 % à admettre qu’ils en savent probablement moins que la moyenne sur la question. Il existe toutefois des disparités importantes. Chez les hommes, ils sont 30 % à estimer que leurs connaissances en matière d’investissement sont supérieures à la moyenne et seulement 24 % à considérer qu’elles sont inférieures à la moyenne.
Ces chiffres sont totalement inversées quand la question est posée aux femmes. Seules 17 % d’entre elles pensent avoir des connaissances supérieures à la moyenne en matière d’investissement, alors que pas moins de 40 % estiment ne pas savoir grand-chose à ce sujet. La confiance dans ses propres connaissances en matière d’investissement est également forte chez les investisseurs de moins de 35 ans puisque 37 % d’entre eux estiment qu’elles sont supérieures à la moyenne. Ce phénomène se reflète également dans l’estimation de ses propres performances en matière d’investissement. En effet, 32 % des jeunes investisseurs estiment qu’ils ont obtenu de meilleurs rendements que l’investisseur moyen au cours des 12 derniers mois, alors que seulement 25 % de l’ensemble des investisseurs partagent cette opinion.
Un quart des investisseurs pensent qu’ils ne subiront pas de pertes dans un délai de un à cinq ans avec un portefeuille diversifié
Les trois quarts des investisseurs approuvent l’affirmation selon laquelle les investissements doivent s’effectuer à long terme (mais chez les jeunes, cette proportion n’est que de 53 %). La question est, bien sûr, de savoir ce que l’on entend par long terme. Même si cela reste très exceptionnel, il y a eu dans le passé des périodes de dix ans durant lesquelles un investissement en actions n’a pas donné de rendement positif.
Néanmoins, 68 % des investisseurs estiment que les personnes qui détiennent un portefeuille d’actions, qui présente une bonne répartition sur plusieurs entreprises et divers secteurs, pendant au moins dix ans, ne subiront aucune perte. Un quart des investisseurs sont même convaincus de ne subir aucune perte sur un portefeuille d’actions diversifié avec un horizon d’investissement de un à cinq ans.
Enfin, il est remarquable que 43 % des personnes interrogées approuvent l’affirmation selon laquelle celui qui souhaite tirer un bénéfice d’un investissement en actions doit s’en occuper presque quotidiennement. En outre, 39 % pensent qu’il faut régulièrement procéder à des achats et à des ventes. Il se peut que l’investissement soit considéré comme un passe-temps, ce qui favorise automatiquement une implication plus importante. Près de la moitié des investisseurs décrivent en effet le suivi de leur portefeuille comme un exercice passionnant ou agréable.