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Après l’échéance du bon d’État à un an, qui avait été véritablement plébiscité, KBC a vu affluer 6,5 milliards d’euros, soit plus que les  5,7 milliards d’euros qui avaient quitté ses caisses pour être investis dans  ce bon il y a un peu plus d’un an.

Les chiffres du dernier rapport trimestriel de KBC confirment la tendance générale : les grandes banques ont réussi à récupérer la majeure partie des quelque 22 milliards d’euros que les épargnants belges avaient investis en septembre 2023 dans le très populaire bon d’État.

On savait déjà qu’ING Belgique avait pu capter environ 5,5 milliards d’euros grâce à son compte à terme à un taux très attrayant, qui avait fait l’effet d’une bombe sur le marché. BNP Paribas Fortis a vu 5,6 milliards d’euros revenir,  au bénéfice de plusieurs produits d’épargne. Ensemble, le trio KBC, ING et BNP a donc déjà profité d’une collecte d’au moins 17,6 milliards d’euros.

L’afflux de 6,5 milliards d’euros chez KBC a toutefois trouvé une variété de destinations.  Comme chez les banques concurrentes, les comptes à terme ont été les plus en verve, avec une collecte de 6 milliards d’euros. Les bons de caisse ont attiré 1,2 milliard d’euros, tandis que les comptes à vue et les comptes d’épargne ont perdu du terrain.

Collecte liée au bon d’État chez KBC

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 Source : rapport KBC pour le troisième trimestre 2024

Un coût élevé

Dans la bataille qu’elles se sont livrée pour récupérer les milliards libérés à l’échéance du bon d’État, les banques ont dû dépasser le taux du marché, comme le confirme KBC : « Les initiatives prises, dans un contexte de concurrence acharnée, pour recouvrer les sorties de fonds liées au bon d’État ont une incidence négative directe sur les revenus nets d’intérêts estimée à environ -87 millions d’euros (-26 millions d’euros en 2024 et -61 millions d’euros en 2025). Cet impact négatif direct est en partie compensé par divers effets positifs indirects totalisant environ +20 millions d’euros », lit-on dans le rapport.

Les grandes banques ont ainsi réussi à faire en sorte que les énormes montants  que l’État avait pu soustraire au système bancaire belge pendant un an leur reviennent à l’échéance, au lieu d’alimenter l’immobilier, ou des investissements à l’étranger.

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