Theo Vermaelen
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PV Buyback USA démontre depuis 2011 la thèse du professeur Théo Vermaelen concernant les rachats d’actions. Les actifs sous gestion ont pratiquement doublé depuis 2017, dans un environnement favorable aux petites capitalisations moins exposées sur la thématique de la guerre commerciale. 

Théo Vermaelen est professeur de Finance à l’INSEAD, une école de commerce située à Paris, et il s’intéresse depuis longtemps au phénomène des rachats d’actions propres. Il a basé la majeure partie de son travail d’universitaire à cette forme d’initiative favorable aux actionnaires, qu’il estime préférable aux dividendes « car il s’agit d’une forme d’allocation du capital plus flexible ».  

Après avoir été à la tête du fonds KBC Equity - Buyback USA Classic, il gère depuis 2011 DIM Funds SICAVPV Buyback USA avec une performance annualisée de 13,2% durant les trois dernières années et des actifs sous gestion qui approchent désormais les 100 millions d’euros. 

Forte décote

La recherche académique de Théo Vermaelen a mis en évidence le fait que les rachats d’actions propres auront un impact significatif sur la performance d’une action à condition que l’entreprise décide de racheter ses actions parce qu’elles sont fortement décotées. « Nous allons donc étudier chaque année près de 600 opérations de rachat d’actions propres sur le marché américain, en cherchant à connaître les motivations des directions ». Ceci passera donc pas une analyse des publications du groupe et une participation aux conferences calls, afin de déduire leur vision sur la valorisation actuelle de leur action. 

« Les dirigeants d’une petite entreprise ont généralement une meilleure idée du futur de leur société. Ceci explique en grande partie que cette théorie soit difficilement applicable en Europe, où les programmes de rachat d’actions sont soumis aux décisions du conseil d’administration, avec des motivations qui seront moins facilement discernables qu’aux Etats-Unis. Elle est également moins pertinente sur les grandes capitalisations, un groupe de sociétés dans lequel la communication externe est généralement beaucoup plus contrôlée ; et qui sont beaucoup plus activement suivies par les analystes boursiers ». 

Diversification

Dans la pratique, le modèle accordera un score sur base de différents critères, dont la valorisation du titre et l’évolution récente du cours. « Il est rare qu’une programme de rachat d’actions visant à corriger la valorisation soit mis en place après une phase de forte hausse sur le titre ». Cette philosophie de gestion découlera sur deux ou trois investissements par mois, pour un portefeuille de 90 valeurs et une durée de rétention qui durera trois à quatre ans. « Il ne faut pas nécessairement entrer le jour de l’annonce », souligne encore Théo Vermaelen, « mais il faut être clairement plus rapide qu’au moment où j’ai commencé à m’intéresser à ce phénomène ». 

Théo Vermaelen souligne également que les phénomènes disruptifs peuvent parfois fausser cette analyse, d’où la « nécessité de diversifier fortement l’exposition du portefeuille ». Il estime également que le fonds est encore loin d’avoir atteint sa pleine capacité.

« Les actifs sous gestion ont pratiquement doublé depuis 2017, dans un environnement qui est plus favorable aux petites capitalisations américaines, moins exposées sur la problématique du commerce international. J’estime que nos actifs sous gestion pourraient grimper jusque 300 millions d’euros avant que nous ne soyons obligés de fermer le fonds où d’élargir la gestion en augmentant le poids des moyennes capitalisations ». 

 

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