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Près de six sélectionneurs de fonds professionnels sur dix dans le monde recommandent d’augmenter l’allocation aux investissements alternatifs.

C’est ce que révèle une enquête publiée aujourd’hui par Natixis Investment Managers auprès de 441 sélectionneurs de fonds issus de gestionnaires d’actifs, de banques privées et d’assureurs du monde entier.

Les sélectionneurs de fonds professionnels considèrent l’allocation accrue aux alternatives comme un moyen d’atténuer le risque de perturbations du marché. En outre, 63 % d’entre eux estiment que les placements alternatifs ont leur place dans les portefeuilles de retraite.

Au sein des fonds alternatifs, les sélectionneurs de fonds professionnels sont les plus enclins à allouer davantage d’actifs aux infrastructures (48 %), suivies par le capital-investissement (43 %), les stratégies de rendement absolu (32 %) et la dette privée (31 %).

Enfin, 64 % pensent que les portefeuilles composés de 60 % d’actions, 20 % d’obligations et 20 % d’alternatives surpasseront le portefeuille traditionnel 60-40 en 2023.

Selon Robert Koopdonk, responsable des Pays-Bas chez Natixis IM, le penchant des sélectionneurs de fonds pour les alternatives indique que «cette année sera celle des changements tactiques, pour générer des revenus».

Ces revenus devraient provenir de stratégies actives, selon la majorité des sélectionneurs. 71 % des sélectionneurs de fonds estiment que les marchés favoriseront la gestion active en 2023.

Active est nécessaire pour l’alpha

La gestion active des investissements est une «approche indispensable» pour les investisseurs dans le marché incertain actuel, selon 71 % des sélectionneurs interrogés - par la société active Natixis -. Près de deux sélectionneurs de fonds sur trois envisagent d’investir plus d’argent dans des fonds actifs cette année. Un pourcentage similaire pense qu’une récession est absolument nécessaire pour maîtriser l’inflation.

Selon l’enquête, quatre personnes interrogées sur cinq pensent que la gestion active est nécessaire pour réaliser des gains en cas de récession, et 72 % s’attendent à de meilleurs rendements avec des investissements actifs qu’avec des investissements passifs. En outre, 54 % des sélectionneurs de fonds s’attendent à ce que les investissements passifs échouent en période de récession.

Les risques en 2023

Interrogés sur l’année en cours, l’inflation et les taux d’intérêt restent les principales préoccupations du portefeuille. Une erreur de la banque centrale est le plus grand risque économique, selon les participants à l’enquête. Deux tiers des personnes interrogées pensent qu’une récession sera absolument nécessaire pour maîtriser l’inflation.

L’évolution des pratiques commerciales les préoccupe également : 62 % des sélectionneurs de fonds professionnels craignent que l’abandon du commerce mondial au profit de la production nationale et du «friend-shoring» n’entrave la croissance.

Malgré ces perspectives difficiles, les sélectionneurs de fonds professionnels restent optimistes pour l’année à venir : 73 % d’entre eux déclarent qu’ils maintiendront ou augmenteront leurs prévisions de rendement moyen de 8,8 %.

Si peu d’entre eux pensent devoir apporter des changements majeurs à leur stratégie de portefeuille pour répondre aux attentes en matière de rendement, ils prévoient des modifications légères mais significatives des allocations pour faire face aux conditions économiques et de marché incertaines.

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