Larry Fink, CEO Blackrock
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Chaque année, Larry Fink, PDG de BlackRock, rédige une lettre. Cette année, il y explique que la crise du coronavirus a provoqué des bouleversements et renforce l’importance des investissements durables.

« En tant que fiduciaire, BlackRock aide ses clients à réaliser leurs objectifs à long terme. Je vous écris chaque année afin de mettre en évidence les enjeux essentiels à la création d’une valeur durable, des enjeux tels que la gestion des capitaux, la stratégie à long terme, la raison d’être et le changement climatique », déclare Flink pour commencer. 

Tendances

Selon Fink, la pandémie a également renforcé des tendances plus profondes, de la crise croissante des pensions aux inégalités systémiques. Il constate que la pandémie s’est accompagnée de manifestations historiques aux États‑Unis contre les discriminations raciales. Il y a également associé les récents troubles politiques aux États‑Unis. « En dépit de ces douze derniers mois sombres », précise‑t‑il cependant, « des lueurs d’espoir ont émergé. Nous avons vu des entreprises innover rapidement pour maintenir la distribution de denrées alimentaires et de biens de consommation durant les périodes de confinement. »

Bouleversements

C’est le fait que le changement climatique demeure un défi majeur qui constitue toutefois le cœur du message de cette lettre. « En janvier dernier, j’ai écrit que les marchés commençaient à tenir compte du risque climatique dans la valeur des titres, et que cela allait entraîner une réaffectation fondamentale des capitaux. La pandémie s’est ensuite propagée et, en mars, l’idée reçue était que cette crise allait détourner l’attention de la question climatique. Or c’est exactement le contraire qui s’est produit et la réaffectation des capitaux s’est accélérée encore plus vite que je ne l’avais pensé. »

Fink indique qu’entre janvier et novembre 2020, les investisseurs en fonds communs de placement et en ETF ont investi 288 milliards de dollars dans des actifs durables à l’échelle mondiale, soit une hausse de pas moins de 96 pour cent par rapport à 2019.

« Ma conviction est que nous sommes à l’aube d’une longue phase de transition qui s’accélère rapidement, se déploiera sur de nombreuses années et bouleversera les prix des actifs de tous types. » Fink conclut finalement que « jusque récemment, la construction d’un portefeuille prenant en compte les enjeux climatiques était un processus laborieux, réservé aux plus gros investisseurs », mais « aujourd’hui, nous sommes à l’aube d’une nouvelle transformation ».
 

Vous pouvez lire la lettre en anglais dans son ensemble ici. 

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