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Après la Belgique et le Luxembourg, la Financière de l’Échiquier (LFDE) veut s’implanter aux Pays-Bas. Le gestionnaire boutique français vise les fonds de pension de taille moyenne et le wholesale aux Pays-Bas. Les Français estiment que leurs stratégies thématiques de niche peuvent offrir une valeur ajoutée en tant que ‘satellite’ dans l’allocation d’actifs de ce type d’acteurs.

« Nous nous présentons sous le nom de LFDE plutôt que La Financière de l’Échiquier », explique laconiquement le directeur commercial Stéphane Van Tilborg (à gauche sur la photo). « En effet, de nombreux clients en Autriche, en Allemagne et, je suppose, aux Pays-Bas ont du mal à prononcer correctement le nom plutôt inhabituel de notre entreprise. » 

Les Français, qui sont présents en Belgique et au Luxembourg depuis dix ans avec une équipe de trois collaborateurs commerciaux, veulent maintenant conquérir également les Pays-Bas. Ils n’y ouvriront pas de bureau, mais desserviront leurs clients depuis Bruxelles et Paris.

« Nous sommes une structure relativement petite et il n’y a que deux heures et demie de train de Paris à Amsterdam. Nous gérons 12 milliards d’euros au lieu de 7000 milliards comme les grands, ce qui nous rend plus flexibles et plus proches de nos clients », déclare Van Tilborg. 

Clientèle

En Belgique, LFDE se concentre principalement sur le wholesale ainsi que sur un certain nombre de clients finaux institutionnels, comme quelques universités et une compagnie d’assurance institutionnelle. « Nous ne sommes pas encore très connus aux Pays-Bas, contrairement à la Belgique », déclare le sales manager Peter Jansen (à droite sur la photo). 

Van Tilborg souligne que le marché néerlandais présente une structure très différente de celle du marché belge. Par exemple, il existe une interdiction des rétrocessions (commissions). LFDE proposera donc des clean share classes (parts de fonds sans frais de rétrocession) aux Pays-Bas.

Le marché néerlandais est assez différent du marché belge. Selon lui, ces derniers temps, les Néerlandais investissent aussi beaucoup plus dans des fonds passifs que dans des fonds à gestion active. « LFDE est un gestionnaire résolument actif et ne propose pas d’investissements passifs.

Nous pouvons faire la différence avec des stratégies de niche spécifiques qui investissent dans les thèmes du futur, comme notre fonds Intelligence artificielle et notre fonds Espace, lancé récemment, qui investit spécifiquement dans la chaîne de valeur spatiale. Nous sommes ainsi le premier gestionnaire européen à proposer une telle stratégie. »

Aux Pays-Bas, LFDE ciblera principalement les fonds de pension Tier 2 qui recherchent des stratégies de niche spécifiques, gérées activement et capables de générer un alpha significatif. En d’autres termes, leur allocation d’actifs est davantage axée sur les satellites que sur le ‘noyau’.

« Je suis convaincu que ces parties peuvent tirer une valeur ajoutée des stockpickers qui regardent au-delà des actions FANG établies et connaissent parfaitement certains thèmes spécifiques. Nous n’avons pas l’ambition de cibler les très grands fonds de pension », déclare Van Tilborg.

Des mandats néerlandais seront également proposés sur le marché néerlandais pour les clients ayant des restrictions d’investissement spécifiques. En outre, LFDE peut également proposer des mandats avec des fonds externes sur le marché néerlandais. Une équipe interne de cinq spécialistes sélectionne ces fonds.

Durabilité 

Outre les investissements thématiques, LFDE attache également une grande importance à la durabilité et à l’intégration des facteurs ESG. Van Tilborg souligne que LFDE est un pionnier et n’a pas pris le train en marche pour des raisons de greenwashing. « Nous avons adhéré aux Principes pour l’investissement responsable  des Nation unies en 2008 et intégrons des critères ESG dans nos fonds depuis plus de quinze ans déjà, soit la moitié de nos trente années d’existence. »

C’est une source de rendement, que LFDE cartographie annuellement dans une étude développée en interne et envoyée aux clients.

Van Tilborg affirme que les Pays-Bas sont des pionniers en matière de durabilité, beaucoup plus que les pays du sud comme l’Italie et l’Espagne.

Selon lui, on utilise en Italie plutôt les Globes Morningstar, mais « cela ne donne qu’une image du portefeuille existant à un moment donné et ne tient pas vraiment compte de la stratégie d’investissement ESG. L’Europe du Nord y est beaucoup plus sensible. »

D’après lui, le segment de clientèle des banques est fortement intéressé par l’ESG, et les parties institutionnelles le sont également dans une mesure croissante. Les clients retail sont pour l’instant encore un peu à la traîne, mais sont en train de rattraper leur retard.

Van Tilborg conclut : « J’espère qu’un label ESG européen sera introduit. La moitié de nos actifs portent maintenant le label de durabilité de l’État français, et en Belgique, le label Towards Sustainability, mais il faudrait davantage d’harmonisation. »

À propos de LFDE

  • Fondée en 1991
  • 12 milliards d’euros d’actifs sous gestion
  • Focalisation sur les stratégies de niche gérées activement
     
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